Le développement durable, des exemples d’événements et d’actions concrets de prise de conscience collective, par Marie-Josée Blanchet

Cet automne, j’ai eu la chance de participer à quatre événements en lien avec le développement durable, où la mobilité durable en tourisme était au rendez-vous.

Que ce soit lors du :

Sommet des Forces fraîches, une première où j’ai eu le plaisir d’animer le panel du MT Lab sur la place de l’innovation sur le développement d’une offre touristique responsable et durable. J’y ai rencontré des gens (participation de près de 350, dont 250 en présentiel) convaincus, généreux, passionnés et désireux d’amener les communautés à se transformer et à voir le développement durable comme une voie d’avenir.

Sommet des Forces fraîches, crédit MT Lab

Conférence sur la mobilité durable du MT Lab où l’accent était mis sur toute l’importance de réinventer nos habitudes de transport pour réduire notre empreinte écologique. Encore une fois, des dizaines de personnes qui ont à cœur le développement de notre tourisme durable (des étudiants, des entrepreneurs, des agences de voyages, etc.) étaient présentes. 

MT Lab, crédit MT Lab 

Symposium de Tourisme Durable Québec, un 2^e événement pour cette jeune association touristique sectorielle de près de deux ans d’existence. Plus d’une centaine de personnes, en présence et en virtuel, pour partager leurs envies, leurs passions et leurs solutions.

événement du ministère du Tourisme, crédit: MJ Blanchet

Et finalement, la Discussion franco-québécoise sur le tourisme de montagne, une table ronde intitulée « Diversifier l’offre touristique sur quatre saisons : l’exemple des plans montagnes de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du Québec ». On a pu constater les divers enjeux qui se posent autant en France qu’au Québec et la place du développement social à l’intérieur du développement durable, une belle avancée. C’était également une occasion pour la ministre du Tourisme du Québec de souligner l’engagement de son ministère envers la durabilité avec la mise en œuvre de son plan d’action et les multiples collaborations et contributions déjà engagées, dont le Plan montagne. Encore une fois, une trentaine de personnes convaincues du bienfait de ce virage DD pour les touristes, les gens qui y travaillent, les communautés, etc.

Et si on rêvait…

Les clientèles touristiques sont en avance sur l’industrie et les communautés. Plusieurs touristes sont écoanxieux, donc très sensibles à l’environnement et veulent faire leur part pour aider l’environnement.

Les attraits, les agences de voyages, les hôtels et les différents acteurs du tourisme emboîtent le pas à des vitesses différentes.

Les communautés se mobilisent aussi.

Toutefois, la mobilité durable demeure l’enjeu de taille. C’est celui qui a le plus d’impact et sur lequel les avancées sont maigres, car il faut l’avouer, nous sommes en retard, très en retard sur les infrastructures de transport collectif. Il manque de cohésion pour améliorer les flux de transport entre les régions et au sein même des régions. La preuve est le peu de succès des ventes des billets d’avion à 500$. Le transport aérien devient peut-être attractif, mais une fois rendus sur place, les touristes se déplacent comment et à quel coût?

Il nous faut une rencontre au sommet pour discuter de mobilité et de transport collectif pour nos communautés où la venue de touristes sera traitée comme un atout pour réaliser ces projets coûteux. Peut-on rêver de la tenue de Jeux olympiques ou d’événements majeurs pour donner un coup de barre à nos infrastructures et développer à nouveau nos chemins de fer de Gaspé à Toronto et de Montréal à New York et des lignes de bus vers nos différentes montagnes du Québec à partir de Montréal, Québec et l’Outaouais, nos trois portes d’entrée?

Marie-Josée Blanchet, MBA