La pression d’Airbnb et d’Uber sur l’État
Qu’on aime ou non Airbnb et Uber, il faut constater qu’ils font bouger les gouvernements. L’État résiste ou cède à la pression de l’argent, du marché, de groupes de pression. Les législateurs sont obligés de réaligner leurs politiques en réécrivant les lois dans le but d’intégrer, d’encadrer ou de rendre illégales certaines activités.
Uber pousse les gouvernements dans leurs derniers retranchements un peu partout dans le monde avec l’appui de puissantes sociétés comme Google et Goldman Sachs. C’est ce que font aussi les millions d’utilisateurs de la plateforme Airbnb en proposant, en marge d’un système de permis hôteliers bien organisés, des locations de logements et de propriétés.
Les législateurs bloquent ou ouvrent les vannes, en partie ou en totalité, en réaction aux pressions de ces nouvelles entreprises qui se revendiquent de l’économie du partage. Encore là, c’est discutable. Uber fait du taxi sans permis, et on cherche encore à comprendre en quoi c’est de l’économie du partage. Airbnb capitalise la location de logements au point où des citoyens décident d’en faire une affaire commerciale. De l’économie du partage, on tombe carrément dans la bonne affaire.
Un modèle qui déstabilise
Uber oblige les législateurs à se prononcer, à modifier des lois. Dans l’intérêt d’Uber parfois, mais pas toujours. Au Québec par exemple, Uber a surtout poussé l’État à tenter de contrecarrer ses plans.
Dans le cas d’Airbnb, la ministre du Tourisme Dominique Vien a déposé un projet de loi jeudi matin qui a pour objectif d’encadrer l’hébergement touristique. Contrairement à Uber, Airbnb a poussé l’État à modifier ses règles et à offrir un encadrement des activités en cours. Lire la suite.
Source : ICI Radio-Canada
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