L'Écho touristique: Face à la menace des GAFA, TO et agences manquent d'unité

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Comment TO et distributeurs peuvent-ils se réinventer face à la concurrence croissante des GAFA, des groupes chinois, des compagnies low cost ? C’est la question qui a été posée aux TO présents à une table ronde du congrès de Selectour.

Face à Booking, Expedia et autres Amazon, « comment ensemble, au-delà des problèmes commissions et des contrats, les TO et agences peuvent-ils se réinventer ? », a demandé en ouverture de cette table ronde Jean-Pierre Nadir, fondateur d’Easyvoyage. « Tout le monde doit se réinventer, à commencer par le tour-operating. On pourrait d’ailleurs avoir une phrase un peu provocante, soit Est-ce que le tour-operating a encore un avenir, et quel est-il ? »

« Comment respecter le rôle de chacun ? », a questionné Raouf Benslimane, le patron de Thalasso n°1. « Des TO, par panique, vont chercher le client en direct. Le distributeur est tenté aussi de produire un petit peu. » Pour Aurélien Aufort, DG de Voyamar (Marietton), les agences de voyages n’auront d’ailleurs pas d’autre choix que de faire du pilotage des ventes. « Sinon, les TO iront en direct », a-t-il souligné. Guillaume Linton, directeur général d’Asia, a émis un bémol : « Le coût d’acquisition d’un client en direct via le digital est quasi similaire aujourd’hui à celui du B2B. Etre Google-dépendant représente un coût phénoménal pour un TO de la taille d’Asia.

Alors que Pascale Gaston, directrice générale de Visit Europe, a rappelé l’importance du partenariat noué avec les agences, Nicolas Delord a défendu l’intérêt de l’idée d’une commission à la performance : « Un bon agent de voyages devrait pouvoir maximiser sa marge au-delà de la commission moyenne », un principe qui ne fait pas l’unanimité. L’idée de prix nets a également été évoquée, mais là aussi, nombre de professionnels sont contre.

Cette table ronde a aussi été l’occasion d’échanges assez vifs avec Laurent Abitbol, qui a reproché à TUI d’arroser le marché en sièges, et donc de participer à la guerre des prix entre tour-opérateurs. Le congrès Selectour a aussi montré la toute puissance de Selectour et du GIE ASHA créé avec Havas Voyages (Marietton). Des fournisseurs regrettent d’ailleurs que les TO ne soient pas plus unis pour faire contrepoids à un univers de la distribution très concentré.

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Source: L'Écho touristique