INTERNATIONAL: Ce que 2020 nous apprend : 10 points clefs pour le tourisme en 2021
Quoiqu’il arrive il est fort probable que l’année 2021 ressemble plus à l’année 2020 qu’aux précédentes. Il est fort probable que l’été 2021 ressemble plus à l’été 2020 qu’aux étés 2019 et 2018.
Au moment où le deuxième confinement met en péril la survie même de nombreux acteurs du tourisme, de la culture et des loisirs, il est important de tirer les leçons de cette saison.
Si, à la surprise quasi-générale l’été 2020 présente un bilan plutôt positif pour la plupart des destinations, l’automne révèle bien la crise, la plus grande crise de l’histoire du tourisme et de la culture. Difficile de dire quel sera l’hiver 2020-2021 et si les stations de ski affichent confiance et espoir, on sait que l’équilibre est bien fragile.
Mais revenons à l’été 2020 : les destinations littorales, les destination rurales et la montagne ont fait un bel été tant en terme de fréquentation et de consommation. Au final, les destinations qui ont le plus souffert sont les destinations urbaines et les destinations traditionnellement très internationales dans leur fréquentation estivale : Paris et la Côte d’Azur principalement.
Logiquement côté hébergement, les gîtes, l’hôtellerie de plein air, les hôtels indépendants ont bien tiré leur épingle du jeu quand les hôtels, notamment en ville, ont beaucoup plus souffert. Les consommations touristiques se sont plus tournées vers les activités de plein air que les visites en intérieur (musées, monuments). La clientèle a plutôt fui la foule et les activités en nombre : pour beaucoup il s’agissait de se retrouver en famille, en tribu mais pas forcément de se mélanger aux autres.
PENSER UNE STRATÉGIE LONG TERME POUR LA CLIENTÈLE FRANÇAISE
De ces premiers constats, nous avons plusieurs à inciter les destinations et les opérateurs à réviser et penser une stratégie long terme sur la clientèle française.
De nombreuses destinations et professionnels ont « redécouvert » l’importance de la clientèle française. Dans un pays où la communication nationale est très souvent tournée vers les performances en nombre d’arrivées étrangères avec le fameux « première destination touristique au monde », la crise du Covid-19 a montré que la première des clientèles est nationale. Il faudra s’en souvenir au moment où fleuriront les plans de relance vers l’international, les campagnes sur les marchés européens et internationaux. Car les clientèles internationales reviendront (mais probablement assez peu en 2021) visiter la France : d’abord nos voisins européens, puis les marchés lointains dits « murs » (USA) puis les autres (Chine, Corée, etc.). Il faudra plusieurs années pour retrouver le niveau de 2019. Avec une véritable prise de conscience de l’urgence climatique, avec la crise des compagnies aériennes, la France ne retrouvera peut-être même jamais ce niveau.
Il me semble donc essentiel d’investir sur la connaissance, la conquête et surtout la fidélisation de notre clientèle n°1 : dit autrement d’investir dans une stratégie de long terme vers les français et les européens de proximité plutôt que de leur faire les yeux doux uniquement en période de crise.
Source: e-tourisme.info
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