Hôtellerie: une nouvelle formule de promotion qui sème la discorde (novembre 2018)

Hébergement, Marketing · · Commenter

L’Office du tourisme de Québec propose de revoir la formule des crédits marketing, c’est-à-dire le pourcentage de la taxe d’hébergement qui revient dans les poches des hôteliers pour qu’ils réalisent la promotion de leur établissement à l’extérieur du Québec. Une modification qui fait grincer des dents certains propriétaires, qui n’excluent pas d’avoir recours aux tribunaux.

Actuellement, le montant distribué par l’Office à chaque établissement varie en fonction du nombre de chambres et du taux de location. Plus un hôtel possède de chambres, plus le retour est important.

L’argent provient de la taxe d’hébergement (3,5 %) payée par les clients pour chaque nuitée. Aux trois mois, 14 % de ce 3,5 % est reversé en crédits aux propriétaires pour défrayer les coûts de leur promotion.  

Aujourd’hui, l’Office, qui collabore dans ce dossier avec l’Association des hôteliers de la région de Québec (AHRQ), souhaite regrouper les sommes distribuées dans une enveloppe commune pour réaliser des projets de développement touristique d’envergure.

Il a été proposé de revoir le système afin que le retour aux hôteliers diminue graduellement pour atteindre 0 % en 2023. Selon l’Association, cela représenterait une cagnotte d’environ 1,5 million $.

Le 21 septembre dernier, les membres de l’AHRQ devaient se prononcer en faveur ou contre cette nouvelle formule. Le vote a été annulé, car une mise en demeure a été déposée à l’Association par un regroupement d’hôtels.

Le dossier est aujourd’hui entre les mains des avocats et aucune autre date n’a encore été fixée.

Selon l’Office du tourisme de Québec, qui tient à rappeler que ce sont les propriétaires de la région qui auront le dernier mot, cette nouvelle formule sera profitable autant aux gros hôteliers qu’aux plus petits.

«Selon nous, l’argent pour le crédit marketing n’est présentement pas utilisé de façon optimum au bénéfice de la destination», soutient le directeur, André Roy. «Est-ce qu’on peut dire que le plus gros joueur est celui qui profite le plus de tous nos efforts marketing?», demande-t-il. «Au net, ils ont peut-être plus d’impacts, mais ils n’ont pas tous la même réaction. Le Château Frontenac et le Hilton pensent plus région».

Lire l'article complet

Source: Le Soleil