Grandeurs et misères des gîtes du Québec
En 12 ans à peine, plus du quart des gîtes du Québec ont fermé leurs portes. Du rêve d'accueillir des voyageurs dans sa jolie demeure à la réalité de diriger une entreprise dans un marché en plein bouleversement, le fossé est grand. Nathaëlle Morissette journaliste pour La Presse dresse un portrait d'un déclin que les réseaux sociaux ne font qu'accentuer.
De 2002 à 2014, le nombre de gîtes est passé de 1679 à 1217 au Québec. Beaucoup de propriétaires, donc, ont mis la clé sous la porte. Pourquoi? Bricoleur, cuisinier, administrateur, actif sur les réseaux sociaux, voilà quelques-unes des qualités requises pour diriger un gîte. Porter autant de chapeaux peut représenter un véritable casse-tête pour plusieurs propriétaires, qui se découragent et mettent finalement la clé sous la porte.
Les rénovations à faire, les comptes à payer, les exigences à respecter pour obtenir ou préserver une bonne classification, les taxes imposées par certaines villes et les droits annuels des associations figurent tous sur la liste des difficultés auxquelles sont confrontés les propriétaires, mentionne Odette Chaput, directrice générale de Terroir et saveurs, un réseau qui regroupe plus de 450 établissements d'hébergement, de restauration et d'agrotourisme. Aujourd'hui, la durée de vie moyenne d'un gîte est de cinq ou six ans, tout au plus. «C'est un choix de vie qui a peut-être été idéalisé, ajoute-t-elle. Malheureusement, beaucoup de gens ont ouvert des gîtes sans réfléchir. La maison était belle. Ça, on se l'est fait dire souvent.» Lire la suite.
Source : La Presse
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