Fermeture du Fairmont Le Reine Élizabeth pour le temps des fêtes, par Claudine Hébert
Parce que les gestionnaires de l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth et les 525 employés syndiqués de l’établissement n’ont toujours pas trouvé une solution afin de régler la prochaine convention collective, la haute direction a décidé de fermer les portes de l’hôtel à compter du 21 décembre pour la durée du temps des fêtes.
Une décision difficile
« Ce n’est vraiment pas de gaieté de cœur que nous avons pris cette décision. Je n’en ai pas dormi pendant plusieurs jours », indique le directeur général de l’établissement David Connor qui en a fait l’annonce vendredi dernier. « Il fallait, dit-il, fermer le Queenie pour ne pas décevoir la clientèle. Dans les conditions actuelles, nous n’aurions pu offrir un service exceptionnel qui fait la renommée de notre établissement 5 étoiles. Ce n’est pas ça, venir passer des vacances des fêtes chez-nous. »
Un lock-out depuis le 20 novembre
Rappelons que les 525 employés syndiqués du plus vaste hôtel de la province sont en lock-out depuis le 20 novembre dernier. À défaut de s’entendre avec ces derniers et de subir des grèves surprises comme c’est le cas depuis le 30 juin dernier, la direction a préféré réduire considérablement ses opérations, notamment en fermant tous ses restaurants et bars, en plus de limiter au strict minimum son nombre de réservations.
Des pertes majeures
« Cette fermeture, incluant le lock-out ainsi que les 33 journées de grève des employés initiées à la dernière minute (notamment lors des semaines de la tenue de l’Omnium de tennis et de la Coupe du président- deux événements dont le Fairmont Le Reine Élizabeth était l’hôte principal-) représentent déjà des pertes importantes sur les revenus annuels de l’hôtel », partage David Connor.
Le dirigeant tient à souligner que le syndicat a rejeté une offre globale, pourtant alignée sur les demandes de la CSN dans la négociation coordonnée de l’hôtellerie. « Il est important de noter que cette proposition a été acceptée par plus de 20 autres établissements hôteliers au Québec. Notre offre globale comprenait notamment une augmentation salariale totale s’élevant à 21 % sur quatre ans, dont 10 % dès la première année, ainsi qu’une clause visant à restreindre l’utilisation des agences de placement. Malheureusement, cette offre globale a été refusée, déplore-t-il.
La direction de l’hôtel espère parvenir rapidement à une entente satisfaisante pour toutes les parties concernées. La date de réouverture de l’hôtel n’a pas été dévoilée.
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Claudine Hébert
Journaliste et collaboratrice
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