Faillite de Thomas Cook, tour d'horizon... et portefeuille d'hôtels en liquidation
Après 178 ans d’histoire, l’aventure du premier tour-opérateur touche à sa fin. Retour sur les raisons de cette situation ainsi que sur les établissements hôteliers qui vont être mis en liquidation.
D’un point de vue plus micro, le premier facteur du déclin sont les coûts d’exploitation trop élevés liés à un important réseau d’agences maintenues jusqu’à aujourd’hui. Ces boutiques physiques induisent en effet un coût important à travers la masse salariale qu’elles renferment et leurs frais de location de locaux commerciaux pour avoir pignon sur rue. L’entreprise s'est largement fortement endettée, notamment suite à une opération de fusion-acquisition faite au prix fort avant la crise (passage par pertes et profits au semestre dernier d'1 milliard de livre sterling sur 1,5 milliards de £ du rachat de MyTravel en 2007, un acteur du digital qui n'avait quasiment jamais dégagé de profits).
La cessation d’activité prenait effet le lundi 23 septembre par suite de négociations qui n’ont pas abouti pendant tout le week-end du 21-22 septembre pour apporter une enveloppe supplémentaire de 200 millions de livres pour la recapitalisation du TO. Ce sont 600 000 touristes qui se retrouvent ainsi cloués au sol dans leur destination, dont 10 000 français et 150 000 britanniques. Du côté des employés, ce sont 22 000 salariés qui vont se retrouver sans emploi, dont 9 000 rien qu’au Royaume-Uni.
Pour ce qui est de l’activité hôtelière, celle-ci sera mise également en liquidation. Cette branche générant des profits, il est à fort à parier que les hôtels du groupe trouveront repreneurs dans les mois à venir, avec des marques reconnues comme Casa Cook ou encore Cook’s Club.
Source: Hospitality ON
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