Dépôt du projet de loi C-9 par le gouvernement fédéral - Un pas dans la bonne direction pour éviter la déstructuration de l’industrie touristique
La Conférence économique de l’industrie touristique québécoise accueille favorablement le dépôt du projet de loi C-9 par l’honorable Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances du Canada, qui mettra en œuvre de nouvelles mesures de soutien aux entreprises. À ce chapitre, la Conférence constate avec satisfaction que la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer comprendra désormais un soutien financier pour plusieurs frais fixes, incluant les loyers, les taxes foncières et scolaires, de même que les intérêts sur l’hypothèque pour ceux qui sont propriétaires de leur établissement.
Sans soutien gouvernemental, les entreprises touristiques des secteurs hôteliers, attractions, festivals et événements, ne pourront survivre jusqu’à l’été prochain. « Je connais peu d’entreprises capables de survivre 15 mois avec des ventes qui se situent entre 5% et 25% de leur niveau habituel », a souligné M. Raymond Bachand, conseiller stratégique et président de la Conférence.
Dans les dernières semaines, la Conférence a multiplié les rencontres de représentations auprès du gouvernement fédéral afin de porter les recommandations et besoins spécifiques du secteur du tourisme. Bien que ce projet touche toutes les entreprises au Canada, le secteur du tourisme, qui fait partie du 5% de l’économie qui ne s’est pas relevé, a besoin d’une aide sectorielle spécifique. La Conférence se réjouit que la vice-première ministre Freeland ait de nouveau mentionné qu’une aide sectorielle spécifique était à venir, lors de son allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le 30 octobre dernier.
Une aide sectorielle spécifique pour le tourisme réclamée
La courte saison touristique de l’été 2020 n’a pas suffi à combler les pertes engendrées par l’absence des clientèles touristiques internationales, d’affaires, sportives et scolaires et n’a donc pas permis aux entreprises d’amasser les sommes nécessaires pour passer l’hiver. La saison touristique de l’automne, quant à elle, a été à toutes fins pratiques annulée. « L’annonce effectuée par le gouvernement du Canada est un pas dans la bonne direction pour répondre aux représentations que nous effectuons depuis quelques semaines déjà. Toutefois, le combat économique contre les effets de la pandémie est loin d’être terminé et nous comptons sur les instances gouvernementales du Québec et du Canada pour offrir un soutien spécifique à l’industrie touristique. En reconnaissant les particularités de ce pan majeur de l’économie québécoise, on pourra éviter de mettre en péril l’un des produits d’exportation phare du pays », affirme M. Bachand.
« L’industrie touristique craint une perte massive d’employés-clés et d’expertise, alors qu’elle était déjà aux prises avant la pandémie avec un enjeu significatif de rareté de main-d’œuvre. Plus que jamais, l’industrie du tourisme fait face à un fort risque de déstructuration, ce qui entraînerait des dommages permanents importants susceptibles d'étrangler tout effort de relance. Par conséquent, nous croyons qu’il est urgent d’obtenir une formule de soutien adaptée à la réalité vécue par le secteur du tourisme, un des plus importants secteurs économiques au pays, afin d’en maintenir les fondements structurants et une offre commerciale minimale », conclut-il.
À propos de la Conférence économique de l'industrie touristique québécoise
La Conférence est un comité formé de propriétaires et de dirigeant.e.s d’entreprises ayant une fine compréhension des enjeux régionaux et sectoriels de même que des réalités des entreprises de différentes tailles qui constituent ce secteur économique. Ensemble, ils cumulent une solide expérience des opérations dans l’industrie touristique québécoise et un vaste registre d’expériences complémentaires. À partir de données, d’activités de veille et d’analyses économiques, les membres de la Conférence échangent sur les principaux enjeux identifiés par les entreprises et le réseau associatif québécois, notamment l’état de l’environnement d’affaires et l’impact des politiques publiques sur l’industrie. Ils analysent également les conditions de succès et recommandent les stratégies à mettre en place afin de générer le maximum de retombées pour l’ensemble du Québec.
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