Coup d'envoi d'une première saison «normale» pour les festivals et événements depuis 2019

Associations, Festivals et événements · · Commenter

« À tout de suite ! » C’est ainsi que se résume le message du Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI) et de ses membres, alors que se met en branle ces jours-ci une toute première saison qu’on pourrait qualifier de « normale » dans le secteur depuis celle de 2019.

L’année 2022 promet. Déjà, des événements à billetterie ont indiqué qu’ils étaient complets, dont le Festival d’été de Québec. Le fait que dans ce dernier cas la vente ait fracassé un record constitue un signal que l’appétit des festivaliers est grand, à l’aube de la saison.

« Depuis plus de deux ans, on appelle de tous nos vœux le retour des beaux jours, a déclaré le président-directeur général du RÉMI, M. Martin Roy. Il faudra quelques années pour retrouver une situation optimale, mais nous sommes déterminés comme groupe à faire la fête avec les Québécois et les touristes hors-Québec, sachant qu’avec eux viennent d’importantes retombées touristiques et économiques, des recettes dont bénéficient d’autres secteurs très éprouvés ».

Le RÉMI rappelle que les dépenses touristiques faites à l’occasion de la tenue d’un festival le sont généralement au quart dans l’hébergement et au tiers dans la restauration. Mais au-delà, ce sont des artistes, des techniciens et des pyrotechniciens, des agents de sécurité et toutes sortes de corps de métiers qui retrouveront leur travail, en même temps que plusieurs entreprises qui gravitent dans l’écosystème événementiel.

Une vidéo rappelant les difficiles dernières années et la promesse d’un été 2022 extraordinaire, a été mise en ligne. « Cet été, on se retrouve, ensemble, à nouveau. À tout de suite », peut-on notamment y lire.

Le RÉMI en profite pour dévoiler certains chiffres qui témoignent des difficultés vécues par les membres au cours des dernières années :

  • Au début de la pandémie, le chiffre d’affaires des membres du RÉMI s’est écroulé, passant de 271,5 M $ à 88 M $, en baisse de 68 %;
  • Les revenus autonomes qui comptaient avant la pandémie pour 131,7 M $ sont passés à 14 M $ en 2020, en baisse de 89 %;
  • La valeur des commandites privées pour l’ensemble des festivals et événements membres du RÉMI s’est littéralement effondrée, passant de 80,8 M $ en 2019 à 20,5 M $ en 2020. Il s’agissait d’une baisse de 74,5 %, comme en témoignent les états financiers des membres.

Le RÉMI saisit aussi l’occasion pour lancer de nouveaux remerciements aux gouvernements, qui ont accompagné ses membres durant la pandémie, les subventions étant devenues leur « ligne de vie ». En effet, alors qu’au sein du membrariat l’aide publique représentait 17,3 % en 2019, ce pourcentage est passé à 49,4 % en 2020.