Benchmark numérique des grandes destinations canadiennes

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Frédéric GonzaloEn décembre 2014, la firme montréalaise imarklab a fait paraitre les résultats d’une étude comparative sur six grandes villes touristiques canadiennes: Montréal, Québec, Ottawa, Toronto, Calgary et Vancouver. Même si ce genre d’exercice s’avère assez souvent incomplet, on en retient néanmoins quelques aspects qui méritent d’être soulignés.

Québec et Montréal en tête
Au niveau de la note globale, Québec et Montréal se distinguent pour l’ensemble de leur présence numérique. Pour calculer ce score, la firme de recherche a évalué les quatre canaux principaux (site web, médias sociaux, mobilité, multicanal), le site web étant pondéré au double de la valeur en raison de son rôle central dans une approche numérique.

Source: imarklab, décembre 2014
Source: imarklab, décembre 2014

Grâce à son site web en mode adaptatif, lancé en 2014, on voit que Québec parvient à coiffer les autres destinations canadiennes qui, dans l’ensemble, ont toutes un score assez respectable. Pour déceler des différences, on doit creuser dans les différentes composantes qui ont mené à ce score global.

Site web: Québec arrive bonne première pour cette dimension, avec un score de 79, suivi de Montréal et Vancouver, à égalité avec un score identique de 67. Étonnant? Oui et non. Québec vient de mettre à jour son site, donc il remplit bien les attentes de navigation et d’esthétisme, notamment. Le site de Montréal montre des signes de fatigue (il a été lancé en 2009) mais il demeure une mine d’information et offre des filtres de recherche puissants.

Médias sociaux: Le canal montrant les plus fortes disparités est celui des médias sociaux, comme en fait foi le tableau ci-dessous.

Source: imarklab, décembre 2014
Source: imarklab, décembre 2014

On ne s’étonne pas de voir Montréal en tête, avec toutes les initiatives lancées au fil du temps. Mais pourquoi Québec est-il si faible à ce niveau? Il faut comprendre que seules les publications en anglais ont été prises en compte, ce qui désavantage naturellement Québec, dont les communautés francophones sont plus engagées, notamment sur Facebook. Il faut aussi savoir que Québec a deux comptes sur YouTube, un en français, l’autre en anglais, ce qui “divise” la portée de ses publications. Un résultat à prendre avec un gros grain de sel, donc.

Mobilité: Québec est bonne première avec un score de 80, encore une fois suivie de Montréal (score = 74). On évaluait ici la qualité de la présence sur les appareils mobiles (téléphones intelligents ou tablettes) par l’entremise d’un site mobile ou d’une application mobile.

Multicanal: Pour cette dernière dimension, on a pris en considération la cohérence, la complémentarité, et l’intelligence partagée entre les canaux. Ici encore, Québec se distingue grâce à son site web, et sa possibilité de retenir des “favoris” ou de construire un itinéraire à même le site web, et sa version mobile.

Source: imarklab, décembre 2014
Source: imarklab, décembre 2014

Méthodologie
La méthodologie utilisée pour chacun des quatre dimensions n’est pas la même, mais repose pour la plupart sur la base de différentes dimensions, évaluées par cinq experts à l’aide de grilles. Les sites web ont été évalués dans leur version anglaise seulement, en ne misant que sur le tourisme d’agrément et non les voyageurs d’affaires ou les médias. De même, pour les médias sociaux, les mentions recensées l’ont été dans les 90 jours menant au 11 décembre 2014, au moyen de l’outil de veille SEMEON.

Pour en savoir plus sur cette étude


Collaboration spéciale, Frédéric Gonzalo, Gonzo Marketing