Arrêtez de vous occuper des touristes, pensez aux socio-pros!
En septembre 2017, dans ces colonnes, Paul Arseneault relayait l’étude Destination Next auprès de plus de 400 dirigeants de destinations de 53 pays. Objectif de l’étude : comment les dirigeants envisagent l’avenir des OGD. Surprise : le marketing n’est plus dans les préoccupations premières des patrons d’offices de tourisme. En lieu de ça, le développement global, la mise en réseau des acteurs, la curation sont des champs d’investigation nouveaux et essentiels
Deux ans après, je me dis, plus que jamais, que les Offices de Tourisme et globalement les Organismes de Gestion de Destination doivent changer de métier : arrêter de ne penser qu’aux touristes et se soucier des prestataires touristiques, que l’on appellera socio-pros, industrie touristiques, acteurs du tourisme, etc. Mais ces différents termes regroupent tous ceux qui sont en contact final avec le visiteur de la destination : les entreprises touristiques.
ARRÊTER DE PENSER AUX TOURISTES
Pourquoi arrêter de penser aux touristes? Parce que dans la majorité des cas ils viennent et consomment votre territoire sans passer par et à l’office de tourisme. Il existe évidemment des contre-exemples, dans les destinations à forte touristicité. Mais reconnaissons-le : ce n’est pas sur le nom de la destination et sur le site Internet de l’OT que se déclenche le choix des vacances. C’est fini, les OTA’s, comparateurs, sites d’avis et blogs ont depuis longtemps gagné la bataille.
Or, un peu partout en France, les offices de Tourisme proposent encore à leurs prestataires des “pack visibilité” en leur expliquant qu’en adhérant ou en étant partenaires de leur Office de Tourisme, ils vont voir plus de clients… Mais de qui se moque-t-on? C’est comme si Booking n’existait pas : c’est quand même les OTA qui remplissent les hébergements en 2019, non?
Dans l’affaire, les prestataires sont un peu perdus, voire carrément largués. Ils adhèrent bien sur à l’office de tourisme, mais plus souvent par sympathie et engagement local que par attente réelle d’efficacité. Et si par cas on leur demande ce que leur apporte leur office de tourisme, ou leur CDT, ils restent souvent muets…
Surtout, ils ne perçoivent pas l’Organisme de Gestion de Destination comme un offreur de solutions alternatives, correspondant à leurs problématiques actuelles…
Source: e-tourisme.info
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