2016 débute avec un mois de janvier en légère croissance

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Éric FournierJanvier démarre bien 2016 avec une légère croissance de 1.9 % par rapport à janvier 2015 et génère ainsi 15 500 nuitées vendues en plus pour le premier mois de l'année.


Tourisme Québec rendait publics jeudi dernier les résultats de janvier de la fréquentation quotidienne des établissements d'hébergement du Québec. 

Janvier: un mois difficile

Le Québec enchaine par conséquent un deuxième mois de janvier positif au cours des huit derniers mois de janvier.

Année/janvier (%)

  • 2016  1.9 %
  • 2015 - 2.3 %
  • 2014 - 0.7 %
  • 2013 - 1.5 %
  • 2012  2.9 %
  • 2011 - 0.2 %
  • 2010 - 1.5 %
  • 2009 - 2.3 %

Ainsi, conjugués aux résultats de janvier 2012, les résultats de janvier 2016 nous permettent de rattraper environ la moitié des pertes de six des huit derniers mois de janvier. Notre déficit de janvier reste toutefois aux environs des 30 000 nuitées.

13 Régions ont connu une progression

Les sports d'hiver et le tourisme d'affaires ont sans doute inspiré nos régions touristiques qui ont dans 13 cas généré une croissance de leur achalandage, c’est notamment des régions de l'est de la province, des Laurentides et de Lanaudière.

Ainsi, Chaudière-Appalaches 17.6 %, le Bas St-Laurent 14.2 %, la Gaspésie 12.6 % et Lanaudière 12.5 % sont les quatre régions qui ont affiché des taux de croissance supérieurs à 10 %.

En contrepartie, la Baie-James -28.1 %, l'Abitibi-Témiscamingue -16.9 % et Duplessis -16.2 % sont les régions qui ont connu les pertes les plus importantes.

Au niveau de l'offre

Constat semblable au niveau de l'offre où janvier 2016 enregistre 67 049 chambres disponibles au Québec alors que le premier mois de l'année 2010 en enregistrait 74 259. Il s'agit d'une perte de 7 210 chambres au cours des six dernières années, soit l'équivalent spectaculaire de la fermeture de plus de 72 hôtels de 100 chambres.

AirBnB, l'excuse à la mode

Plusieurs acteurs de l'industrie amènent AirBnB comme un des facteurs expliquant la décroissance de l'hébergement au Québec.

À mon avis, AirBnB a encore un impact peu significatif (environ 1 %) sur la performance de notre parc hôtelier provincial.

Prenons janvier comme exemple

Comment pourrait-on expliquer que Montréal (-0.5 %) en janvier dernier n'aurait pas eu d'impact AirBnB pour ce mois-ci de l'année, mais en aurait eu pour d'autres?

Comment expliquer que l'Abitibi-Témiscamingue (-16.9 %) et Duplessis (-16.2 %) auraient été plus affectés que d'autres régions par AirBnB?

Comment expliquer qu'en contrepartie, Québec (+7.8 %), Bas St-Laurent (+14.2 %) où Laval (+9.8 %) auraient pour leur part connu des progressions significatives malgré la présence d'AirBnB?

Comment expliquer notre décroissance systémique de janvier depuis le début des années 2010 alors qu'AirBnB n'était pas encore vraiment en place au Québec. Ces simples interrogations illustrent bien la nature de la problématique.

La performance et la prospérité du Québec touristique reposent davantage sur des éléments plus factuels.



Source: Collaboration spéciale, Éric Fournier