T.O.M.: « Le métavers ressemblera avant tout à ce que nous en ferons collectivement »

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Le métavers existe-t-il vraiment ? Allons-nous vivre une existence parallèle ? Loin des promesses marketing, Alexia Guillard, Agile strategist chez Fabernovel et Jean-Christophe Liaubet, Managing Partner chez Fabernovel, reviennent sur les véritables enjeux du métavers et du Web3 et sur leurs répercussions sur notre manière de voyager.

Quel est pour vous l’intérêt du métavers pour le secteur du voyage ?

Alexia Guillard : Le métavers est un univers persistant, interconnecté, décentralisé, dans lequel on se plonge. Il est un voyage en soi, que l’on y accède par la réalité virtuelle, la réalité augmentée ou par un navigateur web. Le métavers se veut inclusif et communautaire. Il pourrait bousculer les codes du voyage car il donne la possibilité à tous de découvrir de nouveaux environnements et d’interagir avec eux. Cette interaction peut se faire avec un nombre d’utilisateurs illimité. Par exemple, on peut se rendre en Egypte et reconstruire la pyramide de Kheops en réalité augmentée à l’aide de son doigt. Il s’agit d’une nouvelle manière de voyager.

Jean-Christophe Liaubet : La proposition de valeur du métavers repose sur le Web3 que l’on considère comme le 3e chapitre d’Internet. Il repose sur plusieurs principes technologiques et idéologiques. Le premier est la décentralisation grâce à la blockchain. Le deuxième est le principe de souveraineté des communautés. Le Web 2.0 s’est construit autour de données préemptées par les grandes plateformes numériques. Ce nouveau chapitre permettra de reprendre la main sur ses données, ses actifs et ses créations. Le troisième principe et celui du partage de la valeur. Les NFT (jetons non fongibles authentifiant des objets numériques, ndlr) incarnent cette idée.

Le métavers n’est pas si nouveau. Second Life a été lancé il y a 20 ans, mais le logiciel n’a pas su créer un pont avec l’économie réelle. Le monde n’était pas assez connecté pour assurer son succès. Aujourd’hui, les mondes virtuels permettent de recréer du lien et de fidéliser. Ils permettent aussi plus d’inclusion puisque les personnes ne pouvant se déplacer physiquement peuvent y accéder.

Et pour le voyage d’affaires ?

Alexia Guillard : La problématique est la même dans le fond. Seule l’expérience change. Plusieurs métavers se sont construits autour du travail, tels qu’Horizon Workrooms et Microsoft Mesh. On peut imaginer demain de pouvoir s’y plonger pour signer des contrats. On pourra défier les lois de la physique, augmenter nos sens et changer l’angle de vue. Nous n’avons pas encore de chiffres affirmant que ces rencontres virtuelles seront moins polluantes que les réelles, mais à terme elles le seront sûrement.

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Source: Tom Travel

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