Orléans Express est soumis à une rude concurrence
La multinationale propriétaire des autobus Orléans Express demande la permission d'abandonner des routes pour mieux les confier aux autorités régionales et réclame urgemment une aide indirecte de l'État pour endiguer ses pertes, rapporte Le Soleil. Le modèle québécois de transport interurbain est désuet, selon Keolis Canada. «Le statu quo n'est plus une option», martèle son président, Denis Andlauer.
Keolis a déposé en mai une requête de modification de desserte auprès de la Commission des transports du Québec (CTQ). Il est suggéré de rayer complètement des trajets vers Percé, La Tuque, Thetford Mines et Victoriaville et de diminuer le nombre de départs sur plusieurs autres routes régionales tout en préservant le corridor Québec-Montréal, le plus payant.
Le principe de l'«interfinancement» guide l'organisation du transport interurbain au Québec depuis des décennies. Les transporteurs se voient confier un monopole sur une route lucrative, mais doivent en échange desservir des régions éloignées où la rentabilité est plus difficile. Orléans Express exploite ainsi la ligne Québec-Montréal, qui finance le service dans le centre et l'est de la province. Ou plutôt finançait. En entrevue éditoriale au Soleil, mardi, le président de Keolis Canada a sorti de sa poche de veston le petit appareil qui plombe ses résultats financiers : un téléphone intelligent. Grâce à Internet, désormais accessible partout, la clientèle naturelle des autobus s'est tournée vers le covoiturage, constate-t-il. Lire la suite.
Source : Le Soleil
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