Nouvelle stratégie fédérale pour le tourisme : FAME propose de libérer le plein potentiel du tourisme événementiel et festivalier
Dans un mémoire présenté dans le cadre des consultations en vue de l’élaboration d’une nouvelle stratégie fédérale pour la croissance du tourisme, Festivals et événements majeurs Canada (FAME) propose de libérer le plein potentiel du tourisme événementiel et festivalier.
Pour y arriver la coalition canadienne qui compte à travers un membership direct et affilé plus de 500 membres au pays, de toutes tailles et dans neuf provinces propose une stratégie en huit points.
- Reconnaitre officiellement pour la première fois l’importance des festivals et événements dans le cadre de la nouvelle stratégie fédérale pour la croissance du tourisme postpandémique. Il faudrait selon FAME ajouter un pilier spécifique aux festivals et événements ou reconnaitre que le tourisme événementiel et festivalier constitue une gamme de produits clés, au même titre que le tourisme hivernal, le tourisme autochtone, le tourisme rural et éloigné, le tourisme culinaire et le tourisme inclusif. Les études le démontrent : c’est le cas.
- Réanimer le Fonds pour les expériences canadiennes et soutenir à nouveau des projets soumis en fonction des nouvelles priorités qui seront aussi des produits clés, dont le tourisme événementiel et festivalier. Le fonds s’est avéré extrêmement populaire dans toutes les régions du Canada et, à ce titre, il a été rapidement épuisé, car il a reçu un nombre élevé de demandes dépassant le total des fonds disponibles. Cette fois, par contre, le tourisme événementiel et festivalier doit être reconnu au même titre que le tourisme hivernal, le tourisme autochtone, le tourisme rural et éloigné, le tourisme culinaire et le tourisme inclusif.
- Prolonger de six à douze mois l’Initiative d’appui aux grands festivals et événements (IAGFE) annoncée pour deux ans dans le budget 2021-2022 pour permettre aux festivals et événements qui sont soutenus de compléter les projets retenus. La mise en place de l’IAGFE a elle-même pris plusieurs mois et les réponses n’ont pu être données, au mieux, avant la fin de 2021. Dans les faits, le programme de 24 mois en est devenu un d’environ 16 mois, dans un contexte de pénurie de main d’œuvre et d’inflation. Il faut donner plus de temps aux festivals et événements dont les projets ont été retenus.
- Lors de la même prolongation, permettre aux festivals et événements ayant des revenus inférieurs à 10 M$ de bénéficier de l’Initiative d’appui aux grands festivals et événements (IAGFE) annoncée pour deux ans dans le budget 2021-2022, et financer les projets avec ce qui restera des 200 M$ annoncés initialement. Rappelons que l’IAGFE n’aura bénéficié qu’à environ 25 festivals et événements au Canada, laissant toute une catégorie de rendez-vous laissés pour compte ou bénéficiant, via Patrimoine canadien, d’une aide substantiellement moins importante. Il n’est pas trop tard pour corriger le tir.
- Au terme du prolongement évoqué aux points précédents, modifier l’éligibilité à l’IAGFE et la nature de ce programme pour que puissent en bénéficier des festivals et événements ayant des revenus inférieurs à 10 M$, de même que des festivals et événements qui, en ce moment, ne sont pas soutenus à Patrimoine canadien. Y prévoir une somme de 25 M$ par année. De façon pérenne, une «IAGFE» revue et corrigée, en version «2.0», viendrait régler le problème historique vécu chez des événements qui sont hautement touristiques, mais qui ne se qualifient pas à Patrimoine canadien parce qu’ils ne sont pas considérés «culturels».
- Dans le dossier des festivals et événements, reconnaitre que la responsabilité gouvernementale est bien partagée entre Patrimoine canadien et le Tourisme, établir une meilleure coordination entre les ministères et organismes concernés pour que cela se reflète sur le terrain et auprès des représentants de l’industrie.
- Avec le ministre du Patrimoine canadien, rendre permanents les investissements faits en 2019-2020 et en 2020-2021, prolongés par l’Énoncé économique de l’automne 2020 pour 2021-2022 et à nouveau reconduits pour 2022-2023 et 2023-2024 dans le budget 2021-2022 (+ 8 M$/an au Fonds du Canada pour la présentation des arts et + 7 M$/an au Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine).
- Toujours avec le ministre du Patrimoine canadien, ajouter dès 2022-2023 une nouvelle somme de 30 M$ à ces programmes (soit 21 M$ au FCPA et 9 M$ au DCAP), pour tenir compte de l’inflation et de la création de nouveaux festivals durant la dernière décennie, tout en faisant en sorte qu’en dollars constants le financement du Fonds du Canada pour la présentation des arts et le Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine ne soient pas moins soutenus qu’ils l’étaient en 2008, durant le gouvernement conservateur de M. Harper, ce qui sera le cas sans un redressement significatif.
Le mémoire contient notamment pour la toute première fois des tableaux sur le financement de Patrimoine canadien en dollars constants, au Fonds du Canada pour la présentation des arts et au Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine. Ils révèlent qu’au cours des prochaines années, le financement pourrait atteindre un plancher historique. De même, diverses données sont présentées sous quatre thèmes : compétitivité internationale, iniquité dans l’industrie, croissance freinée et captation des revenus.
Consultez le mémoire ici
Martin Roy
Président-directeur général
Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI)
Festivals et événements majeurs (FAME)
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