New York atteint son objectif de 55 M de visiteurs un an avant l'échéance prévue

NYC & Company, l'organisme de promotion touristique de la ville de New York annonçait récemment avoir accueilli 56,4 millions de touristes en 2014.

Insatiable, l'organisme annonçait également ses intentions d'en accueillir 10 M de plus d'ici sept ans et ainsi franchir les 67 M de visiteurs annuels d'ici 2021.

NYC & Company s'était donné comme objectif d'atteindre 55 M de visiteurs pour 2015. L'objectif a ainsi été atteint un an avant son échéance.

UN EXEMPLE À SUIVRE ?
Il faut comprendre que New York accueillait 35 M de visiteurs en 2002. Il s'agit donc d'une progression de plus de 20 M de touristes (60 %) au cours des treize dernières années. La croissance annuelle moyenne de la ville se situe ainsi aux environs de 5 %. 

Durant la même période, le nombre de nuitées vendues par les hôtels de la ville a sensiblement connu la même croissance annuelle moyenne de 5 % en passant de moins de 20 M de nuitées à plus de 30 M de nuitées annuellement.

Le parc hôtelier de NY est également passé de moins de 70 000 chambres à près de 100 000 unités. Il s'agit d'une croissance annuelle moyenne au moins cinq fois supérieure à la croissance québécoise.

Il y a là un bel exemple de réussite qui mérite peut-être un peu d'attention.

UNE CROISSANCE DE 60 % !
Une croissance de 60 % de la performance touristique québécoise durant la même période (2002-2014) aurait signifié 8 M de nuitées de plus dans notre parc hôtelier provincial qui s'ajouteraient aux 14 M de nuitées annuelles actuelles autour desquelles nous stagnons depuis plus d'une dizaine d'années.

Une performance comme celle de NY au Québec aurait assuré une croissance qui aurait pu fournir un taux d'occupation annuel moyen de 65 % à 350 nouveaux hôtels de 100 chambres partout à travers le Québec. 

Ces résultats auraient également pu générer plus de 15 M de nouveaux touristes presque tous hors Québec qui auraient fréquenté nos restaurants, nos évènements et tous les attraits touristiques de nos régions.

Cela aurait signifié des revenus supplémentaires de près de 2 milliards pour l'industrie et des revenus de TSH pour assurer notre promotion de plus de 20 M $ annuellement.

Je vous rappelle que nous avons connu au Québec une décroissance de notre performance au cours de 15 des derniers 20 mois. 

UNE BONNE GESTION DE CRISE
New York a également connu sa part de difficultés avec les attentats du World Trade Center, la crise financière de 2008 et les fluctuations de Wall Street, des problèmes d'accessibilité et de sécurité dans ses aéroports et d'importants problèmes de sécurité dans plusieurs quartiers de la ville. New York a de plus eu a gérer des problèmes sérieux de salubrité avec des invasions massives de rats et de puces de lits qui lui ont donné mauvaise presse à l'échelle internationale.

UNE STRATÉGIE SIMPLE, MAIS EFFICACE
Pour continuer à assurer, au cours des prochaines années, sa croissance annuelle de 5 %, NYC & Company mise sur une stratégie relativement simple, mais efficace qui se décline en sept points:

• un bon plan marketing,
• une stratégie médias internationaux dynamique,
• un positionnement prioritaire pour les produits tourisme sportif et tourisme d'affaires,
• des mesures spécifiques pour la saisonnalité et les tarifs des produits touristiques, particulièrement dans les quartiers mois fréquentés de la ville,
• des formations spécifiques pour les entreprises de ces mêmes quartiers, afin qu'ils tirent le maximum des retombées de l'industrie touristique.

25 % des visiteurs de la Grosse Pomme proviennent des marchés internationaux alors que 75 % de la clientèle provient des autres états américains.

Collaboration spéciale, Éric Fournier

Source : NYC & Company