Mémoire de l'ARQ sur la cuisine de rue
L’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) a présenté, le 28 novembre dernier, son mémoire sur la vente d’aliments sur le domaine public à Montréal devant la Commission permanente du développement économique et urbain et l’habitation. Le résultat de cette analyse se résume ainsi : NON à une libéralisation aveugle de la bouffe de rue dans la métropole. Si cette forme de restauration venait à être autorisée, elle devrait être encadrée de manière très rigoureuse.
Les inquiétudes des restaurateurs
Si pour plusieurs la cuisine de rue est synonyme de créativité et d’animation urbaine, elle est pour d’autres associées à de mauvaises odeurs, à de la malpropreté et à l’occupation sauvage de l’espace public. Malgré la popularité grandissante de la cuisine de rue dans plusieurs villes aux États-Unis ainsi que dans certaines provinces du Canada, leur présence est en effet loin de faire l’unanimité, bien au contraire.
L'expérience torontoise
La situation torontoise est un exemple de dérapage que souhaitent éviter les restaurateurs montréalais. Selon le rapport d’analyse de la firme Cameron Hawkins and Associates, le projet-pilote Toronto A la Cart a été considéré comme un échec. Ce rapport en est venu à la conclusion que la Ville devait accepter une certaine forme de laissez- faire, de chaos, afin que la cuisine de rue puisse connaître du succès.
Les conditions acceptables et équitables des restaurateurs montréalais :
Limiter le nombre de permis
Interdire la concurrence directe
Identifier des sites consacrés à la cuisine de rue en concertation avec le milieu
Imposer les mêmes règles à tous
Empêcher l’évasion fiscale
Faire payer une juste part
Sélectionner équitablement et de manière transparente
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