«Les instants de bonheur» - L'affaire du RÉMI et de ses membres depuis bientôt 25 ans

Festivals et événements · · Commenter

Ayant récemment entamé sa 25e année d’existence, le Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI) soulignera de diverses façons cet anniversaire au cours des prochains mois, en rappelant un élément très simple, à savoir que ses membres et lui-même ont fait de la création d’instants de bonheur leur affaire.

D’ici le début de 2026, le RÉMI entend profiter de l’occasion pour rappeler l’importance du secteur, de ses retombées sociales, culturelles, économiques et touristiques, de même que l’engagement de ses membres envers l’innovation et le développement responsable.

Rassemblant aujourd’hui 28 membres actifs et 6 membres affiliés, qui eux-mêmes cumulent ensemble un chiffre d’affaire de plus de 260 M$, l’association s’affirme comme un interlocuteur incontournable des gouvernements, un porte-parole dans la sphère publique, tout en étant un outil précieux de veille stratégique, d’information et de concertation pour ses membres. L’essor du RÉMI et le développement de ses membres durant le dernier quart de siècle sont étroitement liés à la personnalité du Québec comme destination festive et convivale dans le monde, ainsi qu’à l’avénement ici d’une véritable industrie qui, dans sa suite, a créé tout un écosystème.

« Même si les défis demeurent nombreux et que les temps sont particulièrement difficiles, il m’apparait important de prendre un temps d’arrêt pour constater tout le chemin parcouru ensemble et, surtout, à quel point les événements majeurs internationaux sont bien ancrés et appréciés dans les différentes communautés, avec à leurs têtes des gens de cœur, déterminés et passionnés », a souligné la présidente du conseil d’administration, Louise Beaudoin.

« Bien sûr, on s’attarde souvent aux retombées économiques et touristiques des événements majeurs internationaux, car leur ampleur place ces derniers dans une catégorie à part, ajoute le président-directeur général, Martin Roy. Mais à la base, ce que les dirigeants veulent plus que tout, c’est mettre en valeur une discipline artistique ou sportive, un type de musique, une culture, une cause, un lieu, une saison même… et la partager avec le plus grand nombre de gens possible, en créant des instants de bonheur ».

Rappel historique

C’est le 19 septembre 2000 qu’ont été délivrées par le gouvernement du Québec les lettres patentes du Regroupement des événements majeurs internationaux, qui a tenu son assemblée d’organisation quelques mois plus tard, le 1er février 2001. Son président d’alors, l’ex premier ministre du Québec, Pierre Marc Johnson, réunissait le jour même les tout nouveaux membres, au nombre de 18.

Le temps a emporté le Mondial des Cultures de Drummondville, le Festival des films du monde de Montréal et le Grand prix automobile sur glace de Sherbrooke, mais 14 de ces membres fondateurs sont toujours autour de la table, ce qui témoigne de la solidarité du groupe et de la fraternité qui s’est créée parmi ces véritables entrepreneurs d’ici. Tout autant d’autres événements, soit 14, se sont ajoutés depuis à titre de membres actifs, ce qui atteste de la pertinence constamment renouvelée du RÉMI et de son leadership.

En juin 1998, le gouvernement du Québec avait interdit par loi toute commandite directe ou indirecte associée de quelque manière que ce soit à une marque de tabac, ce qui avait provoqué une crise de financement et entrainé une importante mobilisation de la part des festivals et événements. Il faut rappeler que ces revenus de commandite représentaient une part importante des montages financiers, alors qu’ils étaient nombreux, les divers rendez-vous au Québec, à avoir comme commanditaire principal ou présentateur un géant du tabac, souvent intégrés à leur nom.

C’est dans la foulée que le ministre des Finances d’alors, Bernard Landry, accompagne le secteur qui met en place, de son côté, ses premières études d’impact économique venues justifier de nouvelles initiatives et des sommes addtionnelles. C’est parallèlement qu’apparaît aussi la nécessité de travailler ensemble au sein d’un même groupe.

Entre 1999 et 2018, six études de retombées économiques seront réalisées sur des groupes de membres du Regroupement. La méthodologie servant à faire ces premières études d’impact économique sera au centre de travaux menés à l’initiative du gouvernemnt à compter de 2014, desquels le RÉMI sera. Ils conduiront la ministre du Tourisme, Mme Julie Boulet, à proposer un guide qui est aujourd’hui très généralement utilisé au Québec. On a démontré depuis que les Québécoises et Québécois sont tout à fait d’accord ou plutôt d’accord, presque à 100 %, avec le fait que les événements génèrent des retombées économiques très importantes par la voie de sondages.

Parmi les autres succès du RÉMI, on note la mise en place en 2004 de la Coalition des festivals canadiens, devenue depuis Festivals et événements majeurs Canada (FAME), l’arrivée de divers programmes et d’importantes améliorations à d’autres, tant à Québec qu’à Ottawa. Il faut dire que l’association est toujours active dans le cadre de multiples consultations, qu’elles soient budgétaires ou portant sur des projets de loi ou de politique.

Au cours des plus récentes années, le RÉMI a été mobilisé par deux crises successives sans précédent. La COVID-19 a rendu impossible la saison estivale 2020, mais a aussi affecté les suivantes, tant en hiver qu’en été, qui ont dû se faire en vertu d’importantes restrictions sanitaires. Heureusement, l’association a pu compter sur la collaboration de la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, pour que l’enveloppe du Programme d’aide financière aux festivals et événements soit haussée de façon substantielle dans les circonstances – et maintenue à un niveau supérieur depuis.

Enfin, la poussée inflationniste qui a accompagné la reprise des activités a fait en sorte qu’il en coûte souvent de 30 % à 40 % de plus pour orgnaniser cette année des événements comparables à ceux proposés en 2019. Pour les événements présentés en tout ou en partie gratuitement, cela pose un défi supplémentaire. Après avoir sonné l’alarme dès 2023 et appelé à une concertation des pouvoirs publics dans le cadre d’une grande tournée des partenaires, le Regroupement a récemment salué de nouveaux investissements de la Ville de Montréal et de Tourisme Montréal.

Nominations

NOMINATIONS SEMAINE DU 19 AOÛT 2024

  • Brasserie 701 de l'Hôtel Place d'Armes – Aurore Rousseau
  • Groupe Germain – Montréal et Toronto – Paul de La Durantaye, Nicolas Lazarou et Jean-Philip Dupré
  • Palais des congrès de Montréal – Nicolas Joël
  • AQS – Catherine Rocheleau & Audrey Bouquot

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