Le tourisme au cœur d’une controverse entre Israël et la Tunisie
Permettre à des touristes israéliens d'entrer en Tunisie revient-il à normaliser les relations avec Israël? La polémique enfle dans le milieu politique tunisien, plaçant le gouvernement dans une position délicate.
La Presse rapporte que le premier ministre Mehdi Jomaa a tenté de balayer ce «faux débat», mais deux de ses ministres sont visés par des motions de censure qui doivent être débattues par l'Assemblée constituante (ANC) d'ici le 9 mai. «La Tunisie a des principes. Nous ne voulons pas de relations avec un État (...) raciste», affirme l'un des signataires, Issam Chebbi, député du parti centriste Al Joumhouri.
Les pétitions contre la ministre du Tourisme Amel Karboul et le ministre délégué à la Sécurité auprès du ministère de l'Intérieur, Ridha Sfar, accusent ce dernier d'avoir permis à des touristes israéliens d'entrer en Tunisie et Mme Karboul de les avoir accueillis. Ces affirmations n'ont pas été confirmées par les ministères concernés. Mme Karboul a déjà dû faire face à de virulentes critiques lors de sa nomination il y a près de trois mois pour s'être rendue par le passé en Israël dans le cadre, selon elle, d'un déplacement professionnel.
En Tunisie, comme dans de nombreux pays arabes, la question des relations avec Israël est sensible. Au nom de la solidarité avec le peuple palestinien et en ligne avec la Ligue arabe, nombreux sont ceux qui appellent à rejeter toute action susceptible d'établir des relations «normales» avec l'État hébreu tant que les Palestiniens n'auront pas d'État. Lire la suite.
Source : La Presse
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