Le RÉMI - La Ville de Montréal doit miser sur les événements majeurs internationaux

Dans le cadre de la consultation publique sur le projet de Politique de développement culturel 2025-2030 tenue par la Ville de Montréal, le Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI) a dit souhaiter que ce document affirme avec plus de force la dimension économique et touristique du secteur culturel et a invité l’administration montréalaise à miser formellement et davantage sur les événements majeurs internationaux.

En effet, parmi les recommandations contenues dans son mémoire, le RÉMI invite non seulement la Ville de Montréal à clarifier le concept de « Montréal, ville de festivals » mais à l’affirmer plus fortement, en faisant du cette idée un objectif en soi de la politique à venir. Pour le Regroupement, l’heure est venue d’aller au-delà du slogan.

Devant la Commission sur la Culture, le Patrimoine et les Sports, le PDG du RÉMI, Martin Roy a aussi dit souhaiter qu’on affirme l’importance économique du secteur et que la Politique soit bonifiée en ce sens, en faisant écho à ce qu’ont pu dire et écrire récemment le directeur du Devoir, Brian Myles, et la directrice et cheffe de la direction du Conseil des arts du Canada, Michelle Chawla. « Il faut décloisonner le secteur. Il n’y a pas d’un côté la culture, éternel enfant pauvre qui doit quémander, et de l’autre l’économie, le pourvoyeur qui fait vivre tout le reste. Faire du développement culturel, c’est aussi, souvent, faire du développement économique. Qu’on le dise haut et fort dans la Politique », a-t-il précisé.

Le mémoire du RÉMI suggère également que Montréal reconnaisse à travers sa Politique le financement comme étant un enjeu « prioritaire » ou « prépondérant » et que la Ville reconnaisse les diffiuseurs montréalais, tout en s’appuyant sur eux. De plus, le Regroupement préconise des approches innovantes en matière de financement, en valorisant l’accessibilité.

Enfin, le RÉMI a salué les récents efforts de la Ville de Montréal qui a récemment bonifié le Fonds des festivals et événements majeurs avec 1 M$. Le PDG du RÉMI a ajouté qu’une politique est vaine si elle n’est pas accompagnée de moyens conséquents, donc d’argent.

Dans le milieu des festivals et événements, hormis le témoignage de l’association qu’est le RÉMI, la Commission reçoit ces jours-ci les commentaires d’un groupe de 14 festivals indépendants de Montréal, de la ToHu (Montréal complètement cirque) et de Terres en vues (Présence autochtone).