La révolution des Uber et Airbnb n'est pas juste «une mode»
La prolifération des plateformes d'échanges pairs à pairs telles que Airbnb et Uber exacerbe fréquemment la position des chantres du libre-échange et des tenants du statu quo. Or, la solution se trouverait plutôt entre les deux et il importe d'y adhérer rapidement, croit Guillaume Lavoie. « Les deux ont complètement tort. Il faut encadrer afin de mieux permettre », insistera-t-il d'ailleurs à plusieurs reprises en entrevue avec La Tribune.
À l'invitation de la Corporation de développement économique communautaire de Sherbrooke, le conseiller municipal de l'arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, à Montréal, sera au Caffucinno situé au 1269 rue King Est jeudi soir afin de démystifier l'économie collaborative. Il espère du même coup sensibiliser les entrepreneurs, élus et autres intervenants à la nécessité de comprendre la mouvance actuelle et leur permettre éventuellement d'en tirer parti, car la « révolution » ne se limitera pas aux logements et aux taxis. De plus en plus d'applications permettent notamment d'offrir des repas ou de louer ses outils, par exemple.
« On n'est pas face à une mode, nous sommes face à un phénomène profond, sociétal, qui va transformer la manière dont toutes les choses fonctionnent. Que ce soit les marchés, la relation à l'emploi, le rôle des gouvernements, les juridictions et la façon d'interagir entre les individus, il n'y a pas un secteur qui ne sera pas impacté et ce n'est pas pour rien que ça dérange tant que ça. S'il y en a qui pensent que c'est une mode, ils se trompent largement, c'est fondamental de le comprendre. Les institutions publiques doivent rapidement prendre la mesure du phénomène, le comprendre, savoir ce qu'il implique, pour pouvoir en tirer avantage. »
« Ça permet aux gens qui ont un stationnement de libre, par exemple quand ils sont au travail, d'avoir un petit revenu quand ils ne sont pas là et ça évite à la municipalité d'avoir à ajouter des espaces de stationnement. Plutôt que de construire des horreurs le long des autoroutes pour entreposer des biens, ça permet à quelqu'un à trois maisons de chez toi de t'offrir un espace s'il en a un de disponible. »
Source: La Tribune
Les plus commentés