Influenceurs tourisme: bouteille à moitié pleine ou à moitié vide?
Tout d’abord, il convient de recentrer sur ce qu’est un influenceur? «En fait, cela a toujours existé. Avant nous parlions d’égéries célèbres, telles que Marylin Monroe ou Alain Delon… Sauf qu’avec le digital, ce sont des inconnus ayant un certain talent pour toucher une communauté», explique Nicolas de Dianous, le directeur associé de We Like Travel.
Et certains n’acceptent pas de se faire voler la vedette. «C’est tout simplement un bouche-à-oreille digitalisé», précise Nicolas de Dianous.
Face à l’émergence de cette nouvelle profession, l’année 2018 est un véritable tournant dans le social media avec, d'un côté, une certaine lassitude des internautes - la preuve en est le compte insta_repeat dénonçant les milliers de photos avec le même angle. Et de l'autre, des marques qui veulent à tout prix avoir leur égérie digitale.
«Les comptes avec les photos parfaites, de type Shutterstocks, ne nous intéressent plus», explique Sophie Lacressonnière, la directrice marketing d’Atout France. Il est de temps de faire un tri et d'y voir plus clair dans ce monde particulier.
Vous avez tous le souvenir d’un éductour où une nuée de jeunes personnes, avec leur look standardisé et leurs visages constamment barrés par un téléphone ou un appareil photo, se mettent en scène dans un hôtel.
Les influenceurs sont partout, ils remplacent les journalistes ou les équipes de tournage, que ce soit en France ou à travers le monde. De la plus grande à la plus petite entreprise, tous les acteurs économiques veulent faire "du blogueurs ou de l'influenceurs", et cède à la mode digitale.
Les professionnels du tourisme ne sont pas les derniers à tomber dans la tentation de la photo filtrée, à l'image de HappyFew Voyages, basée à Nice: «nous avons décidé depuis peu de mener une communication digitale en nous entourant d’influenceurs, dans le but d’accroître notre visibilité», confie Frédéric Gomart, le créateur de l'agence.
Pour Atout France, qui a recours à des e-influenceurs depuis maintenant 6 ans, l’impact est réel. «Nous ne sommes pas dans le monde des Bisounours, si nous faisons appel à ce genre de canal d’information, c’est que nous y trouvons notre compte», déclare Sophie Lacressonnière.
Les e-influenceurs permettent de toucher une communauté et une audience qualifiée. Quand la télévision s'adresse à tout le monde et réunit les familles, les réseaux sociaux segmentent.
Source: La Travel Tech
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