Il y a de l’action dans l’air

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Louis Rome

L’actualité des derniers jours ne laisse aucun doute sur les intentions du gouvernement. L’objectif d’éponger 3,2 milliards de dollars de dépenses pour l’atteinte du déficit zéro dès la prochaine année (2015-2016) sera maintenu, coûte que coûte. Un retour sur l’actualité s’impose afin de tenter de faire un peu de lumière sur l’état d’esprit avec lequel se font les travaux dans les plus hautes sphères du gouvernement. 

Des travaux qui ne manqueront pas de toucher le tourisme. C’est pourquoi TourismExpress vous propose deux textes. Celui-ci, sur une mise en contexte et un deuxième qui servira d’introduction pour une invitation à réfléchir sur le modèle d’affaires de l’industrie touristique afin de proposer au gouvernement des alternatives pour optimiser celui-ci, tout en étant attentif à l’état des finances publiques.

UNE MISE EN CONTEXTE S'IMPOSE

Le gouvernement prend garde d’éviter toute ambiguïté en affirmant que les deux prochaines années dans la gestion des finances publiques seront difficiles. Quelques articles du Devoir et de La Presse suffiront à démontrer qu’il y a de l’action dans l’air.

Des moments difficiles 
Les journalistes Denis Lessard et Philippe Teisceira-Lessard rapportaient dans La Presse (3 sept.), que le premier ministre Philippe Couillard avait convoqué les 300 mandarins du gouvernement - dirigeants d'organismes, sous-ministres et sous-ministres adjoints - pour leur faire part des orientations du gouvernement en leur soulignant qu’il y « aura des moments difficiles à vivre » pour l’administration gouvernementale au cours des deux prochaines années.

D’un ministère à un secrétariat 
Le journaliste Marco Bélair-Cirino du Devoir (4 sept.) rapportait la possibilité que le ministère des Relations internationales (MRI) « puisse être rétrogradé au rang de secrétariat dans le cadre des compressions ». Alors que la ministre Saint-Pierre avait été tenue à l’écart des rencontres de travail où la proposition de démanteler le MRI avait été discutée. Il y a donc des réflexions, sur les actions que les ministères devront mener, qui se font sans que les ministres concernés prennent nécessairement part aux discussions.

Miser sur l’essentiel
Lors du caucus présessionnel du PLQ à La Malbaie (5 sept.), le premier ministre réagissait à la rumeur sur le MRI en affirmant que dans le cadre de la démarche pour l’atteinte du déficit zéro « Il n’y a pas de pierre qui n’est pas retournée ». Donc tout est sur la table, sauf les services à la population. Le premier ministre Philippe Couillard a été très clair sur la commande qu’il a donnée aux ministères et organismes. Le Devoir du 4 septembre rapportait que Philippe Couillard a demandé aux ministres à s’employer à la tâche de « concentrer les ministères et les organismes sur leurs fonctions et leurs missions essentielles » en restreignant « au maximum » les dépenses de nature administrative. On ne peut pas être plus clair.

Back to the Future 
Le Devoir (5 et 6 sept.) et La Presse (5 sept) rapportaient que le premier ministre comparait l’état des finances publiques d’aujourd’hui aux crises budgétaires de 1982 et 1997, qui avaient nécessité des actions de redressement douloureuses.

Un rendez-vous à ne pas manquer 
Philippe Couillard a aussi quelque peu précisé le calendrier de son gouvernement, en soulignant que dès le début de la session parlementaire, à la mi-septembre, des décisions pour des changements importants seront annoncées et que ceux-ci nécessiteront le dépôt de projets de loi. Ensuite, en novembre ou décembre, il devrait y avoir une mise à jour économique et financière et enfin le budget (2015-2016) du printemps qui sera un « rendez-vous important ».

Cette déclaration du premier ministre tend à confirmer ce que rapportait le journaliste Denis Lessard le 4 septembre : « Dans l'ensemble du gouvernement, 70 projets de loi ont été préparés dans le cadre de l'opération des compressions budgétaires, mais on comprend qu'une vingtaine seulement pourront, de façon réaliste, cheminer à l'Assemblée nationale cet automne ».

Ouï-dire 
Pendant ce temps, tout ce remue-méninge étatique apporte son lot de rumeurs. Du côté de l’industrie touristique, il y en a une de plus en plus persistante sur des changements dans la haute direction du ministère du Tourisme. Rumeur rumeur, quand tu nous tiens…

La table est mise 
À maintes reprises, nous avons signalé l’importance pour l’industrie touristique de faire une réflexion sur son modus operandi. Avec l’état des finances publiques et l’évolution rapide de l’environnement dans lequel elle évolue, il est plus que temps. Pour y arriver, nous vous proposons dans un second texte (ci-dessous) une définition du modèle d’affaires de l’industrie. Bien que celle-ci soit imparfaite, nous croyons que c’est en ayant une vue d’ensemble d’un système (approche systémique) qu’il est plus facile de proposer des actions pour optimiser celui-ci.

Rédigé par Louis Rome

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