Fleur Pellerin : « L’Europe a un vrai rôle à jouer dans l’IA, mais elle doit adopter une approche différente de celle des États-Unis et de la Chine »

Fleur Pellerin, à la tête de Korelya Capital, évalue la compétition mondiale en intelligence artificielle (IA). Elle note que l'Europe, bien que retardataire face aux États-Unis et à la Chine, possède des atouts distinctifs. Lors du Sommet pour l’Action sur l’IA à Paris, elle a souligné l'importance d'une réponse européenne coordonnée face aux investissements colossaux américains. Elle voit des opportunités pour l'Europe de se spécialiser dans des segments précis de l'IA, en s'appuyant sur des cas d'usage définis et sur les compétences des retours de talents formés chez les géants technologiques.

« Nous avons assisté ces derniers mois à des annonces fracassantes des États-Unis, notamment avec des investissements massifs de plusieurs centaines de milliards de dollars dans l’IA. Face à cela, il est essentiel que l’Europe propose une réponse coordonnée, à la fois sur le plan de la réglementation et de l’innovation. Sans cela, nous risquons d’être cantonnés à un rôle d’observateurs. »

Pellerin critique aussi le financement européen insuffisant et fragmenté, comparé à l'écosystème mature du capital-risque américain, tout en reconnaissant des avancées significatives en Europe. Pour elle, l'Europe doit aligner ses capacités de financement public et privé pour soutenir ses start-ups IA, en exploitant ses forces en formation d'ingénieurs et en R&D.  

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