Exploramer veut offrir une nuit avec les requins
Passer une nuit avec les requins, ça vous dirait? C'est l'un des volets que projette de développer Exploramer de Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie. La construction d'un pavillon doté d'un bassin circulaire où nageraient des requins est l'une des avenues visant à assurer l'avenir et l'autofinancement de l'institution muséale. Pour les visiteurs qui le souhaitent, Exploramer offrirait une nuitée avec «les dents de la mer».
«On voudrait offrir aux groupes et aux familles de pouvoir dormir avec ces monstres-là, indique la directrice générale d'Exploramer, Sandra Gauthier. Il y aurait des jeux de lumières adaptées à l'activité. Il y a beaucoup d'excursions aux baleines, mais aucune activité avec les requins. Nulle part, au Québec, il n'y a d'éducation sur les requins du Saint-Laurent. Pourtant, il y a une vingtaine d'espèces et elles ne sont actuellement pas valorisées. Il y a là un grand pouvoir d'attraction», Sandra Gauthier croit que l'activité autour des requins aurait autant d'impact et d'attraction auprès des touristes que le sous-marin Onondaga à Rimouski.
Ce pavillon dédié aux requins est l'un des volets du plan d'action de près de 14 M$ que souhaitent mettre de l'avant les dirigeants d'Exploramer, dont la survie financière est toujours incertaine. Ce plan, dont 90 % du financement étalé sur trois ans serait assumé par Québec et Ottawa, a été présenté à différents ministères. «Il reçoit un très bon accueil, s'enthousiasme Mme Gauthier. Les gens sont impressionnés et agréablement surpris. J'ai une bonne impression. J'ai des appels à chaque semaine. Je sens que ça progresse. Tout le monde sait qu'on est rendus à l'étape d'investir dans Exploramer.» Les dirigeants de l'établissement, qui est l'une des principales attractions de la Haute-Gaspésie, espèrent recevoir des réponses d'ici juin, soit avant l'ouverture de la saison touristique.
Si l'établissement arrive à atteindre ses objectifs, il consoliderait les 26 emplois actuels et pourrait en créer 7 nouveaux. L'étude de faisabilité estime que l'achalandage, qui a été de 24 000 visiteurs au terme de la dernière saison, passerait à 43 000 à la fin du projet triennal, pour un impact économique régional de 12,5 M$.
Source: Le Soleil
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