Être reconnaissant, c’est payant!

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Claudine Barry du Réseau de Veille en Tourisme de la Chaire de tourisme Transat de l'ESG UQAM dresse l'analyse qui s'intitule : Être reconnaissant, c’est payant! Les employés s’attendent à recevoir au moins une forme de reconnaissance tous les… sept jours! À cet effet, un programme juste favorise la rétention du personnel ainsi qu’une plus grande productivité de la main-d’œuvre. 

Des études de cas menées dans le milieu de l’hôtellerie et de la restauration ont démontré que l’implantation d’un programme efficace de reconnaissance des employés augmente leur satisfaction et le moral des troupes en général, réduit le taux de roulement, et accroît la performance et les profits. Selon l’association WorldatWork, 92 % des gestionnaires estiment que la reconnaissance exerce une influence modérée à élevée sur l’amélioration de la rétention des employés. Elle peut venir d’un supérieur, des pairs ou encore des clients.

POURQUOI EST-CE SI IMPORTANT?

Comme le rappellent les chercheurs Jean-Pierre Brun et Ninon Dugas, la reconnaissance est essentielle, puisqu’elle agit comme source de motivation, de satisfaction et donne un sens aux tâches. Elle constitue le cœur de la santé mentale au travail. Depuis quelques années, certaines forces du marché s’ajoutent à ces raisons fondamentales et incitent les entreprises à souligner régulièrement le travail de leurs employés:

UNE ÉCONOMIE PLUS FRAGILE : La récession a poussé certaines organisations à réduire le nombre d’employés ainsi que les récompenses pécuniaires. Pour favoriser la rétention du personnel toujours en place, qui est soumis à une plus grande pression vu les suppressions de postes et l’augmentation de la charge de travail, des programmes de reconnaissance adaptés aux capacités des entreprises ont vu le jour.

LE BESOIN D'UNE PLUS GRANDE SOUPLESSE : Les entreprises font face à une pénurie de main-d’œuvre qui n’est pas appelée à s’atténuer dans les années à venir. Le recrutement et la fidélisation de nouveaux employés exigent des organisations qu’elles les séduisent et les retiennent avec des atouts compétitifs, comme des horaires flexibles ou encore des possibilités de congés sabbatiques après quelques années en poste. Il s’agit là d’une forme de reconnaissance.

L'APLANISSEMENT DE LA STRUCTURE HIÉRARCHIQUE : Les entreprises adoptent progressivement des environnements de travail collaboratifs. On assiste du même coup au déclin des occasions de promotion. Pour pallier la réduction de cette forme d’accomplissement professionnel et valoriser les employés talentueux, d’autres initiatives de récompenses doivent être prévues, par exemple une formation leur permettant de développer une spécialité ou l’attribution du statut de mentor pour les futures recrues.

LA TECHNOLOGIE : Le Web et les médias sociaux facilitent le partage des bons coups et offrent aux gestionnaires, aux collègues ainsi qu’aux clients une tribune où ils peuvent directement donner de la rétroaction positive.

LA GÉNÉRATION Y SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL : Les jeunes travailleurs, surtout ceux de la génération Y, requièrent davantage de rétroaction, qu’elle soit positive ou constructive. Les employeurs cherchent des façons de recruter de jeunes talents qui deviendront productifs et véritablement engagés dans l’organisation. La reconnaissance des employés peut constituer un outil décisif à cette fin. [analyse complète]

Analyse rédigée par Claudine Barry, Réseau de veille en tourisme, Chaire de tourisme Transat, École des sciences de la gestion, UQAM.

Nominations

NOMINATIONS SEMAINE DU 19 AOÛT 2024

  • Brasserie 701 de l'Hôtel Place d'Armes – Aurore Rousseau
  • Groupe Germain – Montréal et Toronto – Paul de La Durantaye, Nicolas Lazarou et Jean-Philip Dupré
  • Palais des congrès de Montréal – Nicolas Joël
  • AQS – Catherine Rocheleau & Audrey Bouquot

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