ENTREVUE avec Jean-Sébastien Boudreault, pdg de l'AHGM: les grands défis de l’association, par Sylvie Garcia

Le nouveau président-directeur général de l’Association des hôtels du Grand Montréal, M^e Jean-Sébastien Boudreault, partage avec nous sa vision à court et à plus long terme des défis qu’il s’apprête à relever. En poste depuis novembre dernier seulement et malgré la pandémie qui affecte grandement les hôtels montréalais, il élabore déjà d’importants projets en vue d’aider ses membres dans la relance de l’industrie. Après cette longue traversée du désert, la période est propice à se renouveler et à repenser les façons de faire.

Plus de services pour les membres

« Dans un premier temps, je veux augmenter l’offre de services pour nos membres. Faire en sorte que pour les hôteliers de la grande région métropolitaine la question ne se pose même pas, à savoir si cela vaut la peine d’adhérer à l’AHGM », déclare Jean-Sébastien Boudreault. Fort de son parcours professionnel, au cours duquel il a côtoyé des gens d’affaires de tous les milieux, il porte un regard neuf sur la situation du tourisme et de l’hôtellerie. Il s’affaire à bâtir une équipe de forces vives prêtes à épauler, à soutenir et à conseiller ses membres.

Conseils et outils face à la pénurie de main-d’œuvre

Parmi les dossiers prioritaires en vue de la relance prime la pénurie de main-d’œuvre, qui représente sans contredit un enjeu de taille pour les hôteliers. L’AHGM envisage toutes les solutions pour pallier ce manque. L’immigration en est une. En tant qu’avocat, il œuvre dans ce domaine depuis 2002 — notamment à titre de président de la Section du droit de l’immigration de l’Association du Barreau canadien (2005-2008), puis de président de l’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l'immigration (2013-2018) et comme avocat-conseil en immigration dans des cabinets. Jean-Sébastien Boudreault possède donc une expertise qui lui permettra d’avancer rapidement dans ce dossier. D'ailleurs, chaque année, il consacre du temps pour combler les 30 heures de formation obligatoires exigées à tous les deux ans par le Barreau du Québec à parfaire ses connaissances en matière d’immigration. Comme idée de projet explorée, l’AHGM étudie différentes avenues afin d’outiller les hôteliers face à la complexité administrative des demandes de travailleurs étrangers. La possibilité d’une clinique juridique au sein même de l’organisme est considérée, pour des conseils en matière d’immigration, certes, mais aussi concernant le droit du travail ou autres. Le président souligne qu’il est important de traiter avec des experts de ce secteur, car si la compétence a un prix, l’incompétence est encore plus coûteuse. 

Valoriser les emplois de l’hôtellerie

Dans une vision à plus long terme, l’association désire participer activement à rendre leurs lettres de noblesse aux métiers de l’industrie touristique. « Il faut intéresser les jeunes dès le secondaire aux professions de notre secteur d’activités. Les gens ont une mauvaise perception de ces emplois. Pourtant, les salaires sont très bons dans les hôtels et les employés bénéficient d’avantages non négligeables ». L’AHGM planifie des partenariats avec des écoles et est en pourparlers avec de grands joueurs de l’industrie afin de stimuler l’intérêt de la relève envers ces professions.

En bref, Jean-Sébastien Boudreault a identifié trois axes prioritaires :

• augmenter les services offerts aux membres de l’AHGM
• examiner toutes les options pour le recrutement de la main-d’œuvre
• valoriser les professions de l’industrie touristique.

Entouré d’une équipe forte, il souhaite travailler main dans la main et accompagner les hôteliers montréalais et des environs dans leur essor économique. « Je crois fermement à la force du groupe et au travail d’équipe. L’Association des hôtels du Grand Montréal doit agir en tant que fédératrice des ressources nécessaires à la réussite de ses membres », conclut M^e Boudreault.