3 façons d'encourager nos PME, par Frédéric Gonzalo
Malgré tout le négatif qui a été engendré par la pandémie au cours des 17 derniers mois, on retiendra j’espère le réflexe de supporter notre économie locale. On a remarqué une certaine prise de conscience, plus que jamais, pour l’achat local. Des initiatives comme le Panier Bleu, par exemple, partaient d’une belle intention, soit d’aider à trouver des entreprises locales selon la recherche que ferait un consommateur. (Bon, on repassera sur l’efficacité de la démarche, et surtout les sommes faramineuses englouties dans l’aventure).
Dans mes contrats de consultation et de coaching, j’interviens essentiellement avec des entreprises. Mais permettez que cet article soit plutôt un clin d’oeil aux consommateurs qui, parfois, ne connaissent pas certaines réalités que vivent justement ces petites et moyennes entreprises. Voici donc trois conseils pour aider vos PME locales, tout en aidant votre propre portefeuille!
1. ACHETER EN DIRECT
Le premier conseil est d’acheter directement d’une entreprise, que ce soit par téléphone, en boutique ou sur leur site web. Pourquoi? Parce que lorsqu’on achète via une plateforme tierce, la PME doit presque toujours verser une commission pour la transaction.
Prenons un exemple concret. Vous hésitez entre aller chercher du take-out à votre resto du coin ou le faire livrer via UberEats. Avec la commande pour emporter, disons d’une valeur de 50$ avant les taxes, le montant total reste entre les mains du restaurateurs. Avec UberEats, c’est 30% de commission, ou 15$, qui part en commission. Il reste alors 35$ entre les mains du restaurateurs. C’est ÉNORME! (C’est similaire avec Skip ou Doordash, qui prennent des comissions qui oscillent entre 20-22%)
UberEats et les plateformes externes exigent des frais de commission qui font mal aux entreprises, au-delà du service de livraison rendu auprès des consommateurs
Même chose si vous songez réserver un gîte ou un hôtel cet été pour vos vacances. Quand vous réservez sur le site de l’établissement, vous avez d’ailleurs souvent une garantie du meilleur tarif, un petit-déjeuner inclus, des possibilités de surclassement ou même un late check-out, par exemple. Ces avantages ne sont pas forcément disponibles quand on réserve via Expedia ou Booking, qui se prennent entre 15-25% de commission également au passage. Donc pour un weekend dans une sympathique auberge de Charlevoix à 400$ pour deux nuits, avant les taxes, vous laissez le 400$ entre les mains des propriétaires en réservant en direct. Quand c’est réservé via une plateforme externe, ce sera plutôt 300$ qui restera entre leurs mains. ÉNORME comme différence, je vous le disais!
C’est aussi vrai pour l’achat de livres, qu’on voudra privilégier sur leslibraires.ca plutôt que sur Amazon, notamment. Et dans la plupart des industries, on retrouve des regroupements similaires.
Oui mais leur site n’est pas transactionnel…
Il est vrai que pour les PME, le virage numérique est inégal et certains n’ont pas de capacité transactionnelle en ligne. On peut toujours appeler ou passer en personne, voire même les contacter pour assurer un meilleur choix dans notre achat de produit ou service. J’en conviens, l’expérience utilisateur d’un site comme Expedia ou Amazon est au top, alors qu’on doit parfois galérer sur un site de PME. Ce n’est pas forcément une raison pour réserver de facto sur ces plateformes tierces.
Bref, passer en direct devrait être un réflexe et la pandémie aura aidé jusqu’à un certain point à ce niveau. On doit néanmoins le rappeler car une majorité de consommateurs ne savent pas que les commissions peuvent être si élevées via des plateformes externes.
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Source: Frédéric Gonzalo
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