Un rendez-vous touristique sous le signe de l’optimisme
Lors du tournoi de golf de l’industrie touristique, jeudi passé, à Montréal, l’heure était à un optimisme tempéré par l’incertitude accumulée depuis des mois à propos des changements que la ministre du Tourisme Dominique Vien veut apporter au modèle d’affaires du tourisme québécois.
Le pouls de l’industrie
Comme à chaque année, TourismExpress a profité de la tenue du tournoi de golf pour tâter le pouls de l’industrie touristique. Sans aucune prétention scientifique, les résultats de ce mini sondage sont quand même révélateurs. De plus, le taux de réponse fût élevé, l’explication en est peut-être fort simple. L’équipe de TourismExpress, avec la collaboration d’Ipsos offrait de la bière aux joueurs, alors que le soleil plombait. Une p’tite bière…un p’tit sondage svp! On ne réinvente pas le monde.
Question 1
Sur une échelle de 1 à 10, l’industrie touristique est-elle en bonne posture présentement?
La très grande majorité répondait à cette question en fonction de leur réalité sur le terrain et avait de la difficulté à se projeter au niveau du Québec. De plus, les résultats aux questions sont influencés par la provenance des golfeurs, dont un grand nombre provenait de la grande région de Montréal. Le score pour cette question est relativement élevé, avec une moyenne de 75 %. Celui-ci aurait pu être plus élevé, selon certains, si ce n’était du climat d’incertitude qui règne depuis quelques mois au sein de l’industrie. Donc vivement les Assises.
Question 2
Quel est le plus gros problème de l’industrie touristique actuellement?
Les réponses à cette question étaient beaucoup plus spontanées, un peu comme un cri du cœur et elles allaient dans toutes les directions. La qualité de l’offre et son manque de compétitivité sur les marchés hors Québec s’est toutefois avérée être la préoccupation la plus importante des participants au sondage. Parce qu’une part significative des joueurs provenait de la grande région métropolitaine, où le festival des cônes oranges est perpétuel, de nombreux joueurs ont mentionné l’impact négatif, du moins à court terme, de tous ces chantiers de construction et de la qualité déficiente des infrastructures sur l’image projetée de Montréal et du Québec sur la scène internationale.
La cohésion au sein de l’industrie et l’accès au financement se sont classés au 2e et 3e rang des préoccupations. Tandis que, oh surprise! Le marketing fermait la marche. Est-ce dire que les acteurs touristiques sont moins insatisfaits du marketing de la destination que de la qualité de l’offre? Un raccourci que je crois prudent de ne pas emprunter, car une bonne saison ne peut pas repousser du revers de la main des années d’insatisfaction.
Question 3
Quelle est votre principale attente – la plus importante – à l’égard des assises d’octobre?
Deuxième surprise de la journée, nous avons dû expliquer, ou du moins rappeler, à plusieurs golfeurs en quoi consistaient les Assises. La principale conclusion à tirer de cette question est la soif de changements des répondants dans nos manières de faire au sein de l’industrie. Il y a donc toujours de l’espoir, et ce même après deux décennies de déception et de rendez-vous manqués. Plusieurs acteurs de l’industrie ont aussi mentionné l’importance d’avoir un plan de match avec des objectifs clairs et mesurables, afin d’aller de l’avant. Il ne nous reste plus qu’à espérer que les Assises de cet automne ne seront pas un rendez-vous manqué.
Collaboration spéciale, Louis Rome
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