T.O.M.: « Il n’y a pas de surtourisme, juste un tourisme mal géré »

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Dans le cadre des Rencontres du Tourisme de Bretagne, une table-ronde intitulée « Tendances touristiques 2020-2021, quel tourisme pour demain ? » a été l’occasion de s’interroger sur le « monde d’après ». Le surtourisme, le tourisme durable et le rôle de la technologie ont été au cœur des échanges.

« C’est la première fois que le Tourisme est confronté à une crise d’une telle ampleur », a déclaré Brice Duthion, Manager projet Campus sud des métiers tourisme à la CCI Nice Côte d’Azur, au début de la table-ronde. « Comment le secteur va-t-il traverser cette crise mondiale inédite ? Voilà la question qui se pose actuellement ». Selon lui, le Tourisme en France reposait jusque-là sur une approche quantitative. En Europe, la comparaison entre pays se faisait à travers des chiffres. La pandémie force tous les acteurs à changer d’approche.

Elle demande également de repenser la gestion du Tourisme selon Paul Arseneault, Vice-Président du MT Lab. « Il n’y a pas de surtourisme, juste un tourisme mal géré », a-t-il lancé lors des échanges. Selon lui, le terme de « surtourisme » n’est qu’une invention médiatique. On l’utilise lorsque les flux de touristes ne sont pas bien anticipés. En étant mieux préparés, les territoires pourraient donc faire disparaître ce « surtourisme ».

« Le Tourisme est avant tout une histoire de proximité », a continué Brice Duthion. « Aller chercher des touristes en Chine c’est bien, mais ce n’est pas réaliste. Ce sont les habitants des pays limitrophes qu’il faut cibler ». Selon lui, le secteur a trop misé sur les grandes villes au détriment de l’accessibilité des sites moins fréquentés. Il va donc falloir repenser le territoire en mettant en avant les destinations décarbonées.

Une idée partagée par Ludovic Dublanchet, Cofondateur de la société Agitateurs de Destinations Numériques : « D’un point de vue économique, la clientèle étrangère est importante. Mais elle n’est pas l’eldorado pour tous ». Selon lui, les acteurs du Tourisme français investissent trop d’argent dans la communication, alors qu’ils devraient investir dans l’accueil.

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Source: Tom Travel