Sortir le tourisme de la pandémie : Un regard confiant vers l’avenir, 1re partie par Martin Soucy - Alliance de l'industrie touristique

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Vous souvenez-vous où vous étiez, il y a un an, avant que la tempête de la COVID-19 ne s’abatte sur le monde, ferme nos frontières, réduise les volumes de clientèle et nous amène à vivre différemment? À cet instant, aviez-vous une idée de l’ampleur du tsunami qui nous frappait?

Et puis, BANG !  La suite sera écrite dans les livres d’histoire.  Cette histoire à laquelle nous prenons tous part actuellement nous marquera et nous transformera de bien des façons.  Elle nous en apprendra aussi, du moins, je le souhaite sincèrement.

Retour sur la dernière année

Nous le savons tous, l’industrie touristique a été la plus frappée de toutes, ici et ailleurs dans le monde.  De nombreux experts s’entendent pour le dire, il faudra de 3 à 4 ans au tourisme canadien avant de pouvoir revenir à son niveau de contribution économique historique de 2019.  D’ailleurs, une simple recherche sur le web vous abreuvera de nombreuses statistiques sur le sujet. 

La gestion de la pandémie est toujours en cours.  Aujourd’hui, il y a un réel espoir que tout cela ralentisse et se termine avec la campagne de vaccination qui progresse.  Toutefois, il faut demeurer vigilant, car il subsiste des inquiétudes avec l’apparition de variants.

Les gouvernements sont au rendez-vous en proposant moult mesures pour contribuer à préserver notre secteur économique.  En comparaison aux autres provinces, la combinaison des programmes fédéraux et des programmes spécifiques provinciaux permet aux entreprises québécoises d’être les mieux soutenues au Canada pour passer à travers cette crise.

Alors que le soutien des gouvernements sera encore requis dans les prochains mois pour passer à travers les nombreux défis que relèvent les entreprises, ils nous indiquent que les mesures continueront de s’adapter au fil de la situation.  Il faut d’ailleurs remercier les élu.e.s, ministres et les fonctionnaires qui ont travaillé d’arrache-pied pour concevoir et mettre en œuvre tous ces programmes.
Les associations touristiques, tant régionales que sectorielles, ont également été actives pour apporter leur soutien aux entrepreneur.e.s de partout au Québec en s’adaptant, elles aussi, et en agissant lorsqu’elles ont identifié des opportunités.

Regardons maintenant ce qui nous attend pour la suite, car nous sommes tous invités à joindre le mouvement qui se met en place pour assurer la relance de notre industrie.

Contexte et nos forces toujours présentes

Pour la suite, et pour la relance, nous savons notamment que :

  • la concurrence sera intense entre les destinations pour regagner des parts de marché ;
  • l’évolution des habitudes de consommation des voyageurs se poursuivra au cours des prochains mois et des prochaines années ;
  • la performance et la présence numérique des entreprises ne sont plus un must mais un prérequis ;
  • les entreprises et les travailleurs devront continuer de s’adapter tout en entretenant ce désir constant d’innover pour se distinguer ;
  • le voyage local, planche de salut des derniers mois, ne devra pas être tenu pour acquis, car plusieurs Québécois souhaiteront recommencer à voyager à l’extérieur de nos frontières.

Rappelons d’abord les forces importantes dont nous disposons pour nous relancer et qui constituent notre ligne de départ :

  • Des humains. Nous faisons partie d’une industrie profondément humaine.  Les personnes qui la composent sont passées à travers des montagnes russes d’émotions et d’incertitudes.  Plusieurs de ces humains ont tenu le fort et ils sont mobilisés pour assurer la relance.  Travailler en tourisme est différent et a une importante valeur de sens.  En équipe, nous prenons part activement à la création de souvenirs, de moments de bonheur, tout en faisant découvrir notre coin de pays.  Nous devons tous nous allier pour redonner confiance au potentiel de notre industrie et en l'avenir.
  • Des entreprises. Elles, qui se sont adaptées pour assurer leur survie en révisant leur modèle d’exploitation tout en assurant un accueil sanitaire sécuritaire des clientèles.  Plusieurs seront plus endettées au sortir de la crise, mais il faut constater que les artisans qui font notre force ont entretenu cette fougue de continuer.  Je leur lève mon chapeau : ils ont démontré, et le démontrent encore, qu’avec leurs équipes, les entrepreneur.e.s touristiques Québécois.e.s sont faits fort.e.s.
  • Le Québec.  La pandémie ne nous aura pas retiré nos atouts stratégiques, nos paysages spectaculaires, notre culture créative, notre grand désir d’accueil chaleureux qui nous distinguent et la richesse de la diversité de nos communautés.  De surcroit, plus de Québécois ont découvert d’autres coins de notre territoire.  Nous avons amplement ce qu’il faut pour donner et redonner le goût du Québec.

Notre industrie a été fragilisée, mais elle est encore debout !  Nous ne disons pas que tout est réglé, au contraire.

Captons le vent d’optimisme qui nous souffle vers l’été qui vient alors que nous travaillerons tous à optimiser la demande dans les conditions d’affaires et de marché qui prévaudront à ce moment.  Nous savons d’ailleurs que les entreprises souhaitent plus de prévisibilité, pour mieux s’y préparer.

Vision et feuille de route pour relancer le tourisme

Nous avons des atouts indéniables pour parvenir à relancer l’industrie québécoise du tourisme.  Pour y parvenir, à la manière du dernier plan de développement de notre industrie (PDIT) qui nous a propulsés vers la croissance, nous devons posséder d’une feuille de route collective pour orienter nos actions.

Le Cadre d’intervention touristique 2021-2025, présenté la semaine dernière par la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, de même que la vision d’avenir inspirante proposée par celle-ci de devenir le chef de file en tourisme durable et responsable donnent les bases à cet impératif.

Ils tracent la voie pour nous permettre de continuer à positionner le Québec au sein des destinations de choix de calibre mondial, dans un environnement d’affaires en ébullition.

D’ailleurs, plusieurs entreprises et organisations ont contribué, par leurs commentaires et leurs recommandations, à soutenir l’élaboration de cette carte de navigation. Par le fait même, nous tenons à souligner l’écoute et la considération dont le ministère du Tourisme a fait preuve dans cet exercice.

Nous adhérons à la vision proposée pour le Québec touristique, ainsi qu’à la feuille de route, qui proposent des conditions gagnantes essentielles à notre réussite collective :

  • La reconnaissance, par le gouvernement du Québec, que l’industrie touristique est une priorité économique porteuse.
  • Des mesures et des intentions d’intervention qui sont claires, bien articulées et alignées sur les besoins des entreprises.
  • L’inscription de la relance et du repositionnement du Québec dans la perspective du développement durable comme toile de fond à toutes les actions à déployer.
  • La gestion des programmes gouvernementaux dans une approche d’action interministérielle, sous le leadership du ministère du Tourisme, car notre industrie touche à plusieurs domaines de l’action des gouvernements.
  • La proposition de flexibilité et d’adaptation à des conditions changeantes, tout en permettant d’identifier et de saisir plus facilement les opportunités qui se présenteront.
  • La réalisation de chantiers pertinents qui seront déployés par la mise en place d’approches collaboratives de travail gouvernement-industrie, ce qui a assuré nos succès passés et qui accélère manifestement la réussite.

Travailleur de longue date au sein de cette industrie, je me reconnais dans ce qui est proposé et cela me mobilise afin de continuer à m’investir, avec vous, pour y arriver.

Et vous?

En début de semaine prochaine, je présenterai certaines clés de succès et des actions qui sont déjà en cours de réalisation.

Martin Soucy, PDG de l’Alliance