Saison prébudgétaire: festivals et événements

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Alors que la saison prébudgétaire bat son plein tant à Québec qu’à Ottawa, le Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI) et Festivals et Événements Majeurs Canada (FAME) ont fait connaître leurs demandes aux gouvernements.

Source photo: Tourisme Montréal

Dans un document soumis au ministre des Finances du Québec, Éric Girard, le RÉMI fait trois demandes permettant ultimement de « préserver une industrie et ses retombées », de « favoriser la relance des festivals et événements et du tourisme » et de « permettre aux Québécoises et Québécois de se retrouver après la crise ».

Le RÉMI souhaite donc un ajout ponctuel de fonds au Programme d’aide financière aux festivals et événements touristiques, un allègement temporaire des conditions au même programme et une augmentation temporaire des commandites des sociétés d’État.

Du côté du gouvernement fédéral, FAME a choisi de mettre de l’avant une « Feuille de route en trois étapes vers la reprise du secteur des festivals et événements ». 

« Pour pouvoir célébrer ensemble de nouveau » est un document qui se veut aussi utile à d’autres paliers de gouvernement, notamment à l’extérieur du Québec, et qui s’articule en trois pôles :

Garder les équipes ensemble et l’expertise vivante : le gouvernement fédéral doit maintenir la Subvention salariale d’urgence du Canada à un niveau élevé et conserver le programme aussi longtemps qu’il le faudra pour les entreprises les plus touchées, dont les festivals et événements. Il est aussi recommandé de maintenir et accroître les subventions aux festivals et événements à tous les niveaux, puisque pratiquement privées de revenus autonomes, les organisations ne peuvent compter que sur les fonds publics en ce moment. L’exemple de la Ville de Québec (où le maire a pris la décision d’augmenter de 75 % sa contribution aux événements) est par ailleurs donné.

Inspirer la confiance des Canadiens : Les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux doivent travailler avec l’industrie sur un cadre permettant un retour sécuritaire des événements en personne. « Même si la plupart des Canadiennes et Canadiens sont vaccinés d’ici la fin de l’été, c’est au plus tard ce printemps qu’il faudra planifier, réserver, contracter et commercialiser ses événements », peut-on y lire. « Que ce soit grâce à des tests rapides ou en exigeant des preuves de vaccination, grâce à un contrôle de la température, à une infrastructure forçant la distanciation physique, au port obligatoire de masques ou à une combinaison de nombreuses mesures, le secteur des événements sera heureux de pouvoir réunir à nouveau les Canadiennes et Canadiens en toute sécurité. »

Stimuler la reprise touristique et économique en relançant les festivals et événements : Le gouvernement fédéral doit investir dans des produits attractifs comme les festivals et les événements pour stimuler la reprise économique et touristique du Canada avec un programme calqué sur le Programme des événements touristiques de renom (2009-2011). « L’industrie des festivals et événements majeurs est un moteur économique important pour le Canada et a des effets de ruissellement non seulement sur les hôtels, les transports et les restaurants, mais aussi au sein de l’industrie culturelle elle-même en donnant une plateforme aux artistes émergents et en fournissant des emplois aux techniciens, musiciens, réalisateurs, etc. Les artistes émergents bénéficient de l’exposition qui vient avec un public plus large et ont l’occasion d’être découverts à la fois localement et internationalement. Grâce à des événements, les Canadiennes et Canadiens ainsi que les touristes internationaux peuvent avoir accès à la culture et, dans bien des cas, peuvent le faire gratuitement. »

Par ailleurs, le PDG du RÉMI et de FAME, Martin Roy, a tenu à assurer que les festivals et événements auront bel et bien lieu cette année. « Il s’agit surtout de voir dans quel contexte et selon quelles règles auront lieu les volets « en personne » et quelle place ce « présentiel » occupera vis-à-vis du numérique ou des formules hybrides », a-t-il souligné. « Aussi, est-ce que certains organisateurs vont repousser des événements de quelques mois? Une chose est certaine, tout le monde est déterminé à faire le maximum à l’intérieur du cadre qui reste à être défini. Nous avons non seulement la volonté d'organiser des événements sécuritaires, mais la responsabilité de le faire, notamment pour tous les secteurs qui gravitent autour de notre propre activité et qui comptent aussi parmi les plus touchés par la crise, qu’il s’agisse du transport, de l’hébergement ou de la restauration, mais aussi des artistes et artisans eux-mêmes. Nous acceptons cette responsabilité à bras ouverts et nous sommes déterminés à présenter des projets sécuritaires innovants qui feront du bien. »

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