Quelle identité gourmande pour le Québec?
Festivals, portes ouvertes, routes, circuits… La saison estivale à peine finie, l’automne prend le relais. Le Québec est devenu un ventre. Pantagruélique. Tous les acteurs du milieu touristique s’accordent à le dire : notre gourmandise est sans faim, mais la mise à table d’une vision identitaire commune semble plus ardue à définir.
Éclatée. Pour Jean-Pierre Lemasson, auteur gastronomique et professeur associé à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), l’identité gourmande québécoise est une réalité éclatée. Éclatée sur le plan gastronomique. Éclatée sur le plan territorial. En effet, d’une région à l’autre, d’une ville à l’autre, les caractéristiques et les nuances gourmandes varient énormément. Certaines régions, ayant choisi le tourisme gourmand comme l’un de leurs piliers de développement, tirent mieux leur épingle du jeu que d’autres (la moitié des entreprises agrotouristiques se répartit entre la Montérégie, les Laurentides, l’Estrie et Lanaudière). Mais comme le souligne celui qui fut le premier à monter un cours universitaire sur le tourisme gourmand au Québec : « Je ne crois pas qu’un pays ait réussi à avoir une identité bien claire, à l’exception de quelques régions dans le monde ayant une longue histoire, et autour de laquelle une stratégie a pu être bâtie. » Notamment autour de la viticulture, un filon désormais très attractif.
Multiple. De son côté, et sans hésitation, c’est par sa variété que Carl-Éric Guertin, directeur général de la Société du réseau Économusée, définit l’identité gourmande québécoise. « La richesse du Québec ? Sa diversité ! Et aussi sa régionalisation. » Cette diversité très régionalisée, et sur laquelle le Québec doit miser pour se démarquer, se retrouve non seulement dans les produits, mais aussi à travers le réseau de générations d’artisans disséminées sur l’ensemble de la province. Lire la suite.
Source : Le Devoir
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