Parc des sommets: la balle est dans le camp de Québec
Le projet du Parc des sommets est à un moment charnière. Alors que la campagne vient d'atteindre 75 % de son objectif d'un million de dollars et que Bromont a réitéré son engagement de 2,75 M $, la balle est dans le camp de Québec pour que l'aire protégée voie le jour à l'abri d'un lotissement domiciliaire.
« Je ne connais pas de projet où la population de Bromont s'est mobilisée à ce point pour réunir autant d'argent. [...] Vraiment, on a de quoi être fiers de la vision des gens et des organisations qui ont contribué au projet. Jusqu'ici, c'est une très belle réussite. Alors ce n'est pas le temps de baisser les bras si près du but », a indiqué en entrevue Pierre Vinet, membre du comité de la campagne.
Rappelons que la somme globale pour acquérir le flanc sud du mont Brome, soit les monts Spruce et Bernard de même que le secteur du Val 8, s'élève à 8,25 M $, en raison des taxes de vente applicables puis de la création d'un fonds de gestion pour la protection à long terme. À ce jour, les partenaires dans cette initiative, soit Protégeons Bromont, la Société de conservation du mont Brome, Corridor appalachien, les Amis des sentiers de Bromont et Conservation de la nature Canada (CNC), ont recueilli près de 750 000 $ en dons privés et en engagements sur un objectif d'un million.
De son côté, Bromont souhaite contribuer au projet à hauteur de 2,75 millions. En ce qui concerne CNC, l'organisme devrait injecter 1,5 M $ provenant de fonds sous gestion d'Ottawa et de Québec. De plus, une enveloppe de 2,8 millions est attendue du ministère du Tourisme, via le Programme de soutien aux stratégies de développement touristique, volet 3.
Si la cible globale n'est pas atteinte avant la date butoir du 1er février 2018, le propriétaire du vaste site pourrait y construire 27 maisons. Bromont pourrait alors utiliser la somme qu'elle consent au projet pour acheter le mont Bernard et la portion des terrains comportant des écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE).
« Il faut tout faire pour éviter que des résidences soient construites dans la montagne. Ce serait un véritable ravage pour la nature dans ce secteur », clame le président de Protégeons Bromont, Bertrand Lussier.
« Le mot d'ordre, c'est urgence Québec », lance Gérald Désourdy, membre du comité de campagne.
Source : La Voix de l'Est
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