Marketing expérimentale, vers l'overdose?
Non, ça ne m’empêche pas de dormir, non, ce n’est pas une obsession, mais, confronté à une omniprésence des “expériences”, j’en viens à me demander, légitimement je crois, si on n’est pas tout simplement en train de tuer le concept à force, d’une part, d’en abuser, et, d’autre part, de qualifier d’expérience des produits qui n’en sont pas. L’expérience est vendue et promise à toutes les sauces !
On a aujourd’hui un peu de recul avec cette multiplication des catalogues expérientiels proposés par des destinations aux quatre coins du monde avec plus ou moins de succès. Pendant ce temps, Airbnb, Booking et autres big players du web font leur petit bonhomme de chemin sur ce créneau avec une approche très souvent radicalement différente de celle des OGD, comme nous allons l’expliquer.
DES EXPÉRIENCES PARTOUT !
Récemment, dans le train reliant Bruxelles, j’étais face à un panneau digital alternant informations pratiques sur le trajet et encarts publicitaires. En l’occurence, deux encarts publicitaires.
Devinez quoi ? Ces deux campagnes me vantaient une expérience à vivre !
D’un côté, c’étai l’expérience Lego qui me faisait les yeux doux, et de l’autre, pays de la bande-dessinée oblige, c’étaient les Schtroumpfs qui m’appelaient.
Je me suis demandé si j’avais basculé dans la 4e Dimension… Les créatifs seraient-ils en manque total d’inspiration? Le grand public serait-il à ce point accro aux expériences que ce terme doive à tout prix apparaître sur tout support promotionnel? Ou tout simplement, et c’est mon avis, le concept d’expérience est-il une mode, une tendance? Et comme toute tendance, l’expérience serait alors immanquablement appelée à disparaître. Tout ça pour ça, ai-je envie de dire… Malheureusement.
Je me suis amusé (et cela ne m’a pris que 5 minutes, à faire une récolte d’expériences proposées à gauche et à droite, qu’il s’agisse de tourisme ou d’autre secteurs d’activités, vous trouverez donc ci-dessous une compilation de mes quelques trouvailles, démontrant bien à quel point on galvaude aujourd’hui le terme qui perd ainsi tout sens pour le consommateur. Bref, trop c’est trop. Est-ce que ce monde est sérieux comme le chantait ce bon vieux Francis Cabrel… C’était mieux aaaaavant !
PAS FORCÉMENT UN PROBLÈME QUALITATIF
Je ne me prononcerai pas sur le caractère qualitatif des expériences ci-dessus; le public seul sera juge. Le terme est en tout cas surutilisé, c’est indéniable.
Source: e-tourisme.info
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