Manque d'autopromotion au Canada
Le Canada n'est plus une destination aussi prisée des touristes étrangers et ce n'est pas parce que le pays est soudainement devenu moins attrayant, moins plaisant ou encore moins sécuritaire. C'est surtout parce que le gouvernement fédéral ne prend pas les moyens qui s'imposent pour affronter la concurrence féroce dans ce domaine en sabrant notamment le budget de promotion du Canada comme destination touristique ou en rendant difficile l'obtention de visas pour les résidants de pays tels que la Chine, le Brésil ou encore le Mexique.
C'est du moins ce que soutient la Chambre de commerce du Canada (CCC) dans un rapport percutant visant à faire le point sur l'industrie touristique du pays, si importante pour de nombreuses régions et si névralgique pour la croissance de l'économie. Ce rapport, intitulé Rétablir la situation du tourisme au Canada, brosse un portrait alarmant des tendances des 10 dernières années.
Moins d'argent que l'Irlande ou le Mexique
Ces données, selon la Chambre de commerce, devraient faire réfléchir le gouvernement fédéral, qui a décidé, dans le cadre de sa lutte contre le déficit, d'imposer des compressions de quelque 20% à la Commission canadienne du tourisme.
Un pays comme l'Irlande consacrait trois fois plus d'argent par année - 211 M$ - que le Canada (72 M$) pour vendre sa marque de commerce à l'étranger en 2012 afin d'attirer des touristes. Le Mexique dépense deux fois plus que le gouvernement fédéral pour convaincre les touristes étrangers de débarquer en grand nombre en sol mexicain.
Une concurrence féroce
« Le recul du Canada ne s'explique pas parce qu'il est soudainement devenu moins beau, moins plaisant ou moins sécuritaire - des caractéristiques qui ont toujours attiré les visiteurs ici. Plutôt, le Canada n'a pas réagi à l'évolution de la réalité. Il n'a pas respecté le choix grandissant des voyageurs et il n'a pas lutté pour son avenir. L'industrie touristique est extrêmement compétitive et le Canada ne réussit pas à soutenir la concurrence », peut-on lire dans le rapport. Lire la suite
Source : La Presse.ca
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