Lutter contre l’exploitation sexuelle, mais pas à n’importe quel prix

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Le Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI) refuse d’appliquer les recommandations de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs, dont une proposition qui vise à rendre les subventions gouvernementales aux festivals conditionnelles à la mise en place de mesures pour lutter contre l’exploitation.

« Même si nous ne nions pas qu’il puisse y avoir marginalement des cas d’exploitation sexuelle en marge de certains festivals québécois, nous ne sommes pas d’avis que, de façon générale, ce problème est exacerbé ou différent chez eux qu’il peut l’être dans la société en général », peut-on lire dans une lettre datée du 21 juin que le RÉMI a fait parvenir à la Commission.

Les cosignataires — la présidente du CA, Louise Beaudoin, et le p.-d.g., Martin Roy — affirment ne pas être « d’avis qu’il y a un problème particulier au sein des membres que nous représentons qui requiert qu’on les cible de façon précise ».

Le RÉMI se dit « particulièrement déçu » de la recommandation 27 qui cible l’organisation. Cette recommandation propose que le gouvernement du Québec rende les subventions ou autres incitatifs fiscaux des grands événements conditionnels à la mise en place de mesures de sensibilisation, de formation et de prévention pour lutter contre l’exploitation sexuelle des mineurs.

Au Devoir, le p.-d.g de l’organisation, Martin Roy, explique la position de l’organisation : « Le financement des festivals, c’est déjà très compliqué, très complexe. On est plus dans une ère où on souhaiterait simplifier les choses plutôt que de les complexifier en rendant le financement conditionnel à ceci ou à cela. »

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Source: Le Devoir