Les ressources humaines en tourisme: une partie de la solution se trouve peut-être dans l’étude des différentes générations
Parce qu’on entend tellement parler que les ressources humaines en tourisme sont un vrai casse-tête et parce qu’on me demande souvent conseil sur « Comment vais-je faire pour y arriver avec cette nouvelle génération qui ne veut pas travailler », j’ai décidé de faire mon prochain article sur le sujet! Je vous le dis tout de suite, je ne suis pas une experte en ressources humaines, mais je m’y connais assez pour vous donner quelques petites informations pertinentes et quelques trucs pour vous en sortir sans trop d’égratignures et surtout, sain d’esprit!
J’aborderai mon texte sous l’angle des différentes générations de travailleurs que nous trouvons dans le milieu touristique et j’essaierai de m’étendre un peu plus sur cette nouvelle génération qui devient l’image de nos entreprises pendant la saison estivale, la génération Z.
Mais d’abord, je ne peux aborder le sujet des ressources humaines sans essayer de vous convaincre que cette gestion, comme n’importe quelle autre, ÉVOLUE. Les gens aujourd’hui cherchent un confort dans leur travail, comme dans toutes les sphères de leur vie (et en tourisme, on a dû s’adapter à cette tendance). Ils veulent aimer leur boulot, se réaliser, concilier travail-famille, diminuer leur temps passer au bureau pour augmenter celui à passer dans leurs loisirs, ils veulent des avantages non monnayables tels que les horaires flexibles, le télétravail, etc. Les gens prennent soin d’eux, autant de leur santé physique que mentale et intellectuelle. Il y a aussi une évolution dans la gestion des vacances annuelles qui ne sont plus du tout « annuelles », mais dorénavant fractionnées au cours de l’année. Et croyez-moi, ces tendances majeures ne reviendront pas en arrière, aussi bien vous y adapter dès maintenant.
Comme je fais partie de ces travailleurs qui veulent augmenter leur qualité de vie (et celle de leur famille), je ne vous dirai pas que ce n’est pas une bonne chose, bien au contraire. Des gens heureux, reposés, valorisés et ayant confiance en eux sont des plus productifs pour une entreprise et c’est PROUVÉ! Non seulement vous aurez des employés heureux, mais vous les garderez plus longtemps. La fidélisation des ressources humaines est actuellement un défi majeur dans tous les secteurs, mais d’autant plus dans l’industrie touristique et hôtelière.
AVERTISSEMENT : Même s’il est très utile de classifier les gens pour mieux les gérer, sachez que chaque être humain est unique et que la science ne peut jamais être exacte. Il existe une multitude de variables pouvant faire mentir les données ou les appuyer.
Les baby-boomers (1943-1959)
Les boomers sont entrés sur le marché du travail avec des possibilités d’emploi exceptionnelles. Même si leurs familles sont très importantes, ils ont une vie centrée sur le travail et ont un respect pour l’autorité et la hiérarchie. Ils ont un sentiment d’appartenance élevé pour l’entreprise pour laquelle ils travaillent et considèrent leurs collègues comme une famille. Ils forment une génération très fidèle, autant dans leurs situations professionnelles pour d’autres aspects de leur vie (restaurants, idoles, amis, etc.).
Ils sont (ou le seront bientôt) des retraités, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’ils ne veulent plus travailler. Oui, ils désirent encore « faire leur part ». Ils s’engagent dans du bénévolat (à prendre en considération pour ceux qui ont des tâches de ce genre), ils veulent du travail saisonnier, occasionnel et/ou à temps partiel.
La génération X (1960-1979)
Cette génération a vécu un creux de vague au niveau professionnel et cela a eu comme conséquence qu’il leur était difficile de trouver des emplois stables et bien rémunérés. Cette génération est à la recherche de défis et ils sont en soif d’apprendre. Le travail est une clé d’épanouissement et le salaire n’est pas nécessairement l’élément moteur principal. Ils sont à la recherche de gratification immédiate et la conciliation travail-famille prend une place importante dans le développement de leur vie professionnelle. Ils veulent des défis et ils n’aiment pas l’autorité. Ils préfèrent avoir une assignation des responsabilités qu’une simple description de tâches. Ils veulent participer à la prise de décision et désirent s’impliquer dans la détermination des objectifs de l’entreprise. Lire la suite.
Source : Anne-Marie Royer, Développement Touristique AMR
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