Les Offices de Tourisme en accusation!

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Denis Genevois officiait comme « juge » au Centre de Compétence Tourisme du Forem à Marche, lors du « procès des Offices de Tourisme » !  Une mise en scène sympa, un peu d’humour et de provocation, sur le thème: « L’Office de Tourisme doit-il disparaître ? »

Le constat de départ est sans appel :

  • fréquentation divisée par 6 en 50 ans
  • redondances des informations diffusées à cause de la distribution « multicanaux »
  • plus de souplesse des opérateurs privés
  • coût élevé des ressources humaines, de la promotion…

Les preuves à charge ?

Elles se nomment google trips, TripAdvisor, Booking.com, AirBnB, lequel va d’ailleurs fournir d’ici peu des « guides » de destinations. Alors, démodés, les O.T. ? Schizophrènes, plutôt ! Ils doivent exister dans un triple environnement qui les tiraille :

  • celui des visiteurs qui veulent plus de conseils,
  • celui des prestataires locaux qui veulent plus de visiteurs chez eux et moins chez le voisin,
  • celui des élus locaux qui veulent plus de satisfaction chez leurs électeurs…

Les tiraillements sont inévitables :

Les visiteurs attendent des avis, donc de la subjectivité dans les conseils, alors que le statut de « service public » exige de l’objectivité : tout le monde doit être présent, et sur un pied d’égalité.

Les visiteurs voudraient que la qualité soit promue avant tout, les élus veulent que les prestataires (leurs électeurs) soient satisfaits.

Les visiteurs et les prestataires attendent que l’image de la destination soit positive, les élus locaux ne visent qu’à la « glorification » de leur territoire politique.

Les élus en charge connaissent rarement le tourisme

Les élus pensent peut-être à tort qu’un O.T. est un lieu « social », qui donne une image de la ville/région, que c’est donc un outil de gouvernance. Ils voient mal que l’O.T. avec son info exhaustive a peu de crédibilité, que les prestataires sont peu impliqués, qu’il y a finalement peu de touristes touchés.

Chacun pour soi

Les prestataires, quant à eux, ont du mal à la jouer « collectif », offrent peu de valeur ajoutée et même parfois des services inadaptés. Ceci explique la dérive vers les sites de « débrouillardise », qui proposent des avis des utilisateurs. C’est d’ailleurs peut-être leur seule valeur ajoutée.

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Source: Pagtour