Les intentions de vacances estivales dictées par la devise et le budget
Le sondage annuel réalisé par CAA-Québec confirme que les vacances estivales sont sacrées pour 73 % des Québécois, il nous apprend également que ceux-ci sont sensibles aux fluctuations du dollar canadien. Ainsi, 19 % des vacanciers ont affirmé que la valeur du dollar canadien par rapport à la devise américaine a eu un impact sur leur choix de destination, comparativement à 8 % l’année dernière! Par conséquent, seuls 7 % des répondants envisagent la côte est des États-Unis comme destination privilégiée… une baisse de 4 % par rapport à l’an passé.
Un dollar qui fait mal
Cette tendance, les demandes de tracés routiers (TripTiks) reçues par CAA-Québec semblent la confirmer, alors qu’on constate une baisse de 20 % des tracés produits en direction de la côte est américaine depuis le début de l’année. Les demandes pour les destinations canadiennes, au contraire, connaissent une hausse. « Bien qu’une tendance semble se dessiner, il faut demeurer prudents », note Sophie Gagnon, vice-présidente communications et affaires publiques chez CAA-Québec. « La température joue un rôle important, et les consommateurs sont prompts à modifier leurs projets. Des semaines froides et pluvieuses en juin ou en juillet peuvent changer des plans au profit de destinations soleil », ajoute-t-elle.
Être touriste… chez soi!
À l’heure actuelle, le Québec vole tout de même la vedette chez les vacanciers en 2015. En effet, pour 54 % des personnes sondées, c’est dans la province que les vacances se prendront, comparativement à 49 % l’an dernier. De ces 54 %, 38 % comptent visiter le Québec, et 16 % prévoient demeurer à la maison. « La différence de 5 points par rapport à l’an passé, jumelée à d’autres indicateurs comme la demande de tracés routiers et la question budgétaire, n’est pas banale : pour toutes sortes de raisons, le Québec aura davantage la cote », commente Mme Gagnon.
Par ailleurs, parmi ceux qui décident de demeurer à la maison (16 %), une grande majorité (72 %) pointe le budget comme le principal facteur ayant influencé leur choix. Notons que 70 % des gens qui ont l’intention de prendre des vacances jonglent avec un budget de moins de 2 000 $ pour au moins deux personnes.
20 cents le litre en moins à la pompe
Depuis l’automne 2014, le prix de l’essence a considérablement baissé, au grand bonheur des Québécois, qui prévoient en majorité (68 %) utiliser leur voiture pour se déplacer lors de leurs vacances estivales. Au moment de mener le sondage, une différence de 20 cents le litre à la pompe par rapport à la même période l’année dernière était observée en moyenne dans la province. Si bien que seuls 19 % des Québécois ont indiqué que le coût de l’essence influencerait la préparation de leurs vacances, contrairement à 39 % en 2014!
Des déplacements planifiés!
Pour 81 % des Québécois, la route des vacances s’accompagne d’outils d’aide à la localisation comme le GPS (47 %), une application sur téléphone intelligent ou tablette (26 %), ou de la documentation offerte par CAA-Québec (10 %). « La planification d’un itinéraire avec les outils dont nous disposons aujourd’hui permet non seulement de prévoir des pauses ou des arrêts pour les repas, mais a également pour conséquences une conduite plus sécuritaire et même des économies de carburant », précise Mme Gagnon.
Autres tendances
Malgré la croyance, ce ne sont pas les semaines associées aux vacances de la construction qui sont les plus populaires. Les semaines les plus prisées sont celles d’août (42 %) et du début juillet (30 %). De plus, plus du tiers des Québécois (38 %) prévoient prendre deux semaines de congé. Notons que 29 % des gens interrogés prévoient faire du tourisme pendant leurs vacances d’été, alors que 17 % aimeraient plutôt se reposer et ne rien faire et 14 %, aller à la plage.
Vox pop de CAA-Québec
Et lorsqu’on demande aux Québécois de rêver un peu, 19 % des personnes sondées souhaitent faire un voyage culturel dans un ou plusieurs vieux pays d’Europe; 16 % opteraient pour des vacances dans un endroit paradisiaque, et 13 % sillonneraient le Canada d’un océan à l’autre. Il est possible de voir ce qu’en pensent les gens de la rue dans ce vox pop réalisé par CAA-Québec.
Prêt pour le grand départ?
Fait toujours étonnant, 15 % des répondants au sondage ont affirmé ne pas avoir recours à une assurance voyage pour les soins médicaux lors de leurs déplacements hors Québec. Chez les 18-24 ans, ce pourcentage atteint 32 %. « Le coût d’une hospitalisation aux États-Unis peut aisément s’élever à des milliers, voire à des dizaines de milliers de dollars pour une intervention. Ne souscrire aucune police d’assurance pourrait avoir de lourdes conséquences financières pour un individu et ses proches – surtout s’il n’a pas de revenu fixe, comme c’est le cas pour plusieurs jeunes », conclut Mme Gagnon.
Méthodologie
Ce sondage a été réalisé en ligne pour CAA-Québec par la firme Léger – Recherche Stratégie Conseil auprès de 1 007 Québécois entre le 1er et le 6 mai dernier. Un sondage aléatoire de même taille mené auprès de la population québécoise comporte une marge d’erreur de 3,1 %.
Consultez une version détaillée des résultats
Source : CAA-Québec
Les plus commentés