Les festivals se préparent pour la saison estivale malgré l’incertitude

Las d’attendre que le gouvernement se prononce sur le sort des festivals cet été, plusieurs organisations — BleuBleu à Carleton-sur-Mer, Musique du Bout du Monde à Gaspé, Festival Jazz & Blues de Saguenay, Festival de la chanson de Tadoussac, entre autres — ont pris l’initiative de dévoiler leurs affiches et de mettre en vente des billets de spectacles. Si la majorité des organisateurs de festivals gardent l’espoir que, contrairement à l’été dernier, il y aura bel et bien une saison de festivals, ils jugent inconfortable l’incertitude générée par l’absence de consignes officielles.

Le signal de départ de la saison des festivals de musique sera donné dans deux semaines par la tenue d’éditions « pandémiques » du festival Santa Teresa et du Festival international de musique actuelle de Victoriaville, présentées exclusivement sur des scènes intérieures. Mais y aura-t-il seulement une saison de festivals?

« Présentement, personne n’est en mesure de nous donner l’autorisation » d’en organiser un, déplore Clément Turgeon Thériault, directeur général et artistique du Festif ! de Baie-Saint-Paul. « Entre les lignes, on devine que ça pourrait arriver et on se doute des directives qui seront données. Mais ce que tout le monde attend, c’est le signal du gouvernement : on veut savoir si les festivals peuvent avoir lieu cet été », souligne-t-il, exprimant l’impatience de la dizaine d’organisations de festivals contactées par Le Devoir ces derniers jours.

« On a aussi besoin de savoir dans quelles conditions on pourrait organiser notre événement, explique le directeur. Avec quelle distanciation ? Est-ce que la capacité maximale de spectateurs sera déterminée selon la taille du site ou limitée à 250 ? Le port du masque sera-t-il exigé en tout temps ? » Patrick Kearney, président du conseil d’administration du Regroupement des festivals régionaux artistiques indépendants (REFRAIN), soulève une question supplémentaire : « Mes membres se demandent si les Montréalais pourront venir à notre festival, en région. » Présentement, la réponse est non : un résident d’une zone rouge ne peut se déplacer vers les régions classées jaunes.

« Tout repose sur la circulation des gens : à partir du moment où les gouvernements empêcheront les gens de circuler entre les régions, ça va nous prendre encore plus d’aide des gouvernements pour y arriver », redoute Alan Côté, directeur général et artistique du Festival en chanson de Petite-Vallée, qui s’attend à accueillir 70 % moins de festivaliers cette année qu’en temps normal. Rappelons que, lors de la présentation du budget fédéral le mois dernier, une enveloppe de 400 millions de dollars avait été annoncée pour venir en aide aux festivals canadiens.

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Source: Le Devoir