Les adeptes de vélo de montagne et leur relève
Ils aiment la nature, l’activité physique, les sorties en solo et en famille. Ce sont souvent des hommes de plus de 30 ans, mais les femmes les rejoignent de plus en plus : venez à la rencontre des adeptes de vélo de montagne.
Selon l’État du vélo au Québec, 620 000 adultes québécois ont pratiqué le vélo de montagne en 2015, ce qui place l’activité sur un pied d’égalité avec le ski de fond, le hockey ou le ski alpin. L’offre est déjà bien développée : Vélo Québec répertorie 2247 km de sentiers répartis dans 124 sites. Avec l’arrivée du vélo à roues surdimensionnées (fatbike) il y a quelques années, on parle maintenant d’un sport quatre saisons de plusieurs réseaux de sentiers.
SONDAGE AUPRÈS DES CYCLISTES DE MONTAGNE QUÉBÉCOIS
Une étude réalisée par la Chaire de tourisme Transat à propos de plusieurs activités de plein air au Québec permet d’enrichir les connaissances concernant le comportement des cyclistes de montagne. L’échantillon pour cette activité est de 159 répondants québécois, dont 69 % sont des hommes.
- Parmi eux, 43 % pratiquent ce sport depuis plus de 10 ans, 41 % depuis 3 à 10 ans.
- Il s’agit d’une activité souvent occasionnelle : 31 % en font 3 à 5 fois par année et 25 %, 1 à 2 fois.
- Environ 26 % sont des mordus qui pratiquent le vélo de montagne plus de 10 fois par année.
- Que ce soit sur la durée ou la fréquence, les femmes sont moins assidues que les hommes.
- Ces derniers s’adonnent au vélo de montagne seuls (48 %) ou entre amis (42 %) alors que les femmes en font le plus souvent en famille (46 %) ou avec leur conjoint (30 %).
- Les disciplines les plus pratiquées sont le cross-country (74 %), le cyclocross (52 %) et la descente (51 %).
- Faire de l’activité physique et profiter de la nature sont les principales motivations à la pratique de ce sport (voir le graphique 1).
Il s’agit d’une activité qui se pratique principalement à proximité du domicile (à moins de 50 km pour plus de 90 % des répondants). Cependant, la moitié des répondants ont fait au moins un séjour avec nuitée incluant la pratique du vélo de montagne. Les excusions se planifient le jour même (42 %) ou la veille (29 %) alors que les séjours sont organisés plus d’une semaine (35 %) ou de 2 à 7 jours (32 %) à l’avance.
Le critère essentiel dans le choix d’un lieu de séjour est la beauté du paysage et de l’environnement : 79 % des individus le jugent important et 43 %, extrêmement important. La qualité des sentiers importe également pour les pratiquants.
Le coût de cette activité est le principal frein à sa pratique (56 %), suivi des risques de chute (25 %) et du fait qu’elle peut s’avérer trop exigeante physiquement (20 %).
L’achat d’équipement est d’ailleurs la principale dépense liée à ce sport. Les cyclistes ont dépensé en moyenne 183 $ au cours de la dernière année. Viennent ensuite les dépenses d’hébergement (100 $) et de restauration (94 $). Les droits d’accès représentent des dépenses annuelles de seulement 56 $
Source:
Par Maïthé Levasseur
Réseau de veille en tourisme, Chaire de tourisme Transat
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