Le tourisme peut-il sauver la France?

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Tour EiffelCréateur de richesses et d'emplois, le secteur touristique pèse lourd dans l'économie française. Mais, pour garder son premier rang mondial, notre pays doit innover, investir fortement et valoriser ses atouts naturels. Suivez le guide.

Douce France, cher pays de leurs vacances... Bercée de tendre insouciance, baignée de vastes mers, surplombée de célestes sommets, elle accueille quelque 85 millions de touristes étrangers chaque année. Championne du monde ! Même les Etats-Unis - avec leurs 70 millions de visiteurs - n'exercent pas une telle attraction. Comme Charles Trenet, tous ces vacanciers vont bien sûr " garder la France dans leur coeur " et revenir forcément. Avec 38 sites inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, il suffit d'un peu de soleil pour appâter les Nordistes de l'Europe, de l'accent rocailleux du Sud-Ouest pour séduire les Anglais, ou des grands magasins pour recevoir des bus de Chinois. Eh bien, non ! Le Tour de France et la tour Eiffel, le mont Blanc et les vins rouges n'assurent plus la rente touristique d'autrefois.  

Sur les dix dernières années, la croissance des arrivées de touristes étrangers en France (+ 13%) a été la plus faible parmi les dix premières destinations touristiques mondiales. Un décrochage qui s'est encore accentué depuis 2013. Résultat: les hébergements touristiques français (hôtels, résidences de vacances, campings...) ont perdu 9,5 millions de nuitées en un peu plus de deux ans. La France se fait tailler des croupières par l'Espagne, les Etats-Unis, la Turquie ou encore la Thaïlande.

"Attention, on est en train de perdre des parts de marché", s'alarme Jean-François Rial, le directeur général de Voyageurs du monde. Comme si la France se transformait peu à peu en une énorme zone de transit : après les étourdissements des Champs-Elysées et les sueurs froides des montagnes russes de Disneyland, ouste, le touriste étranger part bronzer sur les plages espagnoles ou court faire du shopping à Londres.  

 

Et qui s'en préoccupe ? "Quasiment personne. Les dirigeants politiques n'ont jamais vu le tourisme comme un secteur d'avenir créateur de richesse et d'emploi", déplore Alexia de Monterno, directrice adjointe de l'Institut Montaigne. Lire la suite

Source: L'Express l'Expansion