Le projet de traversier Gaspésie-Île d'Anticosti-Côte-Nord est relancé

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CORPORATION DE DÉVELOPPEMENT DE RIVIÈRE-AU-RENARDLes municipalités de Gaspé, de L'Île-d'Anticosti et de Havre-Saint-Pierre réaniment le projet de lien maritime entre la Gaspésie et la Côte-Nord. Selon Le Soleil, ce projet de traverse, qui avait semblé près de se réaliser il y a 10 ans, permettrait aux touristes de parcourir en boucle le Québec maritime.

Les trois municipalités ont réalisé une étude d'opportunité au cours des derniers mois, alors que le gouvernement du Parti québécois présentait sa Stratégie de mise en valeur du Saint-Laurent touristique. «La réponse est oui, il y a une opportunité», indique le maire de Gaspé, Daniel Côté. «La prochaine étape, c'est une étude de faisabilité pour calculer combien ça coûterait, si ce serait rentable. Et il faut un promoteur associé à ça.» M. Côté serait «surpris» que la Société des traversiers du Québec s'engage dans l'exploitation de cette traverse. «Normalement, ça s'enlignerait vers un privé.»

Du côté gaspésien, le traversier accosterait à Rivière-au-Renard, la deuxième agglomération de Gaspé et un important port de pêche. «Les infrastructures sont prêtes à recevoir un traversier, plaide le maire Côté. Quand Pêches et Océans Canada a refait le grand quai, vers 2001-2002, ils ont tenu compte de cette possibilité.»

Le projet de traversier est «intimement lié» à celui de réaménager Rivière-au-Renard pour y attirer plus de touristes, ajoute le maire, un plan de 16 millions $ à lui seul (sans la traverse) qui inclut la construction d'un centre d'interprétation des pêches, d'une promenade en bord de mer et de places publiques. «Il faut avoir quelque chose à présenter, une capacité d'accueil», remarque M. Côté.

Du côté d'Anticosti, le maire Jean-François Boudreault estime qu'un traversier «démocratiserait l'accès à l'île, où l'on vient principalement par avion». Le projet trouverait sa place dans la stratégie maritime du nouveau gouvernement libéral, dit-il. L'île reçoit environ 1 000 touristes par été, et de 4 000 à 5 000 pendant la chasse à l'automne.

Un nouveau lien maritime avait été promis en mars 2003, dans le budget de Pauline Marois, alors ministre des Finances. Vingt-quatre millions de dollars devaient servir aux infrastructures d'accueil des touristes à l'île d'Anticosti, à aménager les ports de Havre-Saint- Pierre, Port-Menier et Grande-Vallée (l'escale gaspésienne prévue à l'époque), à promouvoir le traversier et à acheter le navire, qui devait être exploité par la Société des traversiers. Les péquistes ont perdu le pouvoir le mois suivant.

Source : Le Soleil