Le potentiel touristique et économique des événements majeurs internationaux
Les dirigeants de 28 des plus grands événements et festivals d’ici, réunis sous la bannière du Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI), proposent aux gouvernements du Québec et du Canada d’adopter différentes nouvelles mesures afin de permettre un meilleur financement de leur industrie, son développement et un nouvel essor pour le tourisme en général, ce qui aurait pour conséquence de créer de la richesse et de faire rentrer plus d’argent dans les coffres de l’État.
Dans la foulée et à quelques semaines de la présentation des budgets, ils rendent publics les faits saillants d’une étude de KPMG réalisée au cours des derniers mois et intitulée « Développer le plein potentiel touristique et économique des événements majeurs internationaux : un levier essentiel à la création de richesse ». Il s’agit d’un document qu’ils veulent mettre au centre de leurs discussions avec la ministre du Tourisme, Mme Dominique Vien, au moment où elle dirige une révision de la gouvernance et du modèle d’affaires dans l’industrie.
Nouvelles avenues de financement
Afin que les événements majeurs internationaux soient mieux soutenus et afin de leur permettre d’accroître le nombre de touristes internationaux, KPMG a fait une recension de nouvelles avenues de financement potentielles qui deviennent une intéressante plateforme pour le RÉMI, à quelques semaines de la présentation des budgets, à Ottawa et à Québec. Il est permis de croire que l’adoption de certaines de ces mesures permettrait de maximiser l’effet de levier des fonds publics et augmenterait les revenus autonomes et le financement privé.
L’étude, en résumé
« L’étude de KPMG conclut que le potentiel touristique des événements majeurs internationaux demeure sous-‐développé, étant donné qu’ils sont d’importants “moteurs” d’attraction touristique et de retombées économiques », a pour sa part déclaré le président‐directeur général du RÉMI, M. Martin Roy. « Elle nous dit surtout que le Québec et le Canada ne peuvent se permettre de ne pas investir davantage dans l’industrie touristique et ses événements majeurs internationaux », a-t‐il rappelé.
L’étude de KPMG établit aussi qu’avec plus de moyens, les événements majeurs seraient en mesure de poursuivre leur croissance, de mieux affronter la concurrence internationale, de bonifier leur produit et l’expérience des festivaliers.
Quelques données importantes:
- Les subventions gouvernementales : 16 % des sources de revenus
- Les bénéfices d’exploitation : diminution depuis 2011, négatifs en 2013 (déficit moyen de 1,1 % des revenus)
- Les retombées économiques : 362 millions $ en 2013, dont 202,3 millions $ en retombées touristiques et 159,8 millions $ en dépenses d’exploitation
- Recettes fiscales en 2014 : 23,4 millions $ au gouvernement fédéral et pas moins de 41,2 millions $ au gouvernement du Québec. Les gouvernements ont récupéré en taxes et impôts deux fois et demie leur mise puisqu’ils avaient investi respectivement 9,1 millions $ et 16,6 millions $
« C’est un partenariat gagnant sur toute la ligne qu’on veut relancer et amener à un niveau supérieur, a fait valoir la présidente du conseil d’administration du Regroupement, Mme Louise Beaudoin. Pour le gouvernement, qui encaissera toujours des revenus plus grands que ses subventions; pour l’économie en général, puisque les hôteliers et entreprises de tous types bénéficieront de la manne; pour les événements eux-‐mêmes qui auront des retombées multiples et se développeront et, enfin, pour les Québécoises et Québécois qui auront accès à un “produit” amélioré, tout en bénéficiant indirectement de l’argent laissé par les touristes », a-‐t-‐elle ajouté.
Pour plus d'information, consultez le communiqué officiel
Les faits saillants de l’étude et d’autres documents afférents sont disponibles en ligne à www.remi.qc.ca/documents
Source : Regroupement des événements majeurs internationaux
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