Le milieu touristique réclame des moyens pour séduire
La révision du modèle d’affaires et de gouvernance de l’industrie touristique à laquelle le ministère du Tourisme s’attelle cet hiver devra être profonde, estiment différents intervenants du secteur. Elle devrait ainsi apporter davantage de changements qu’une simple centralisation et une uniformisation de la taxe spécifique sur l’hébergement (TSH), dont on parle beaucoup actuellement.
La question de la perception de la THS préoccupe notamment Steeve Gagné, président de l’APCQ, parce qu’il considère que les revenus tirés de cet « outil important pour les régions » sont mal distribués. « On considère que la THS est en grande partie générée par le tourisme d’affaires, soit 60 % de la taxation, et que le secteur reçoit nettement en bas de 60 % des sommes amassées. Chaque région décide de réinvestir l’argent comme elle le souhaite, et dans certains cas, il n’y a rien pour le tourisme d’affaires », s’offusque celui qui oeuvre également à Tourisme Victoriaville.
Pierre-Paul Leduc, président des Associations touristiques sectorielles du Québec, voit d’un bon oeil que la révision pilotée par la ministre Dominique Vien inclue le tourisme d’affaires parmi un des six sujets de réflexion — le Nord, le Saint-Laurent, l’hiver, la culture et la nature sont les autres. « Ça démontre l’importance du secteur », note-t-il.
Pour plusieurs intervenants, les enjeux de la révision ministérielle, dont les résultats sont attendus au printemps, devraient reprendre les orientations du Plan de développement de l’industrie touristique, élaboré en 2012, qui visait une croissance de visiteurs annuels de 5 % d’ici 2020.
« L’urgence, c’est qu’il faut s’ajuster pour répondre aux défis, [pour suivre] l’évolution de la clientèle, qui est plus exigeante, plus difficile à aller chercher. Les nouvelles technologies et les Airbnb [plateforme Internet de location de logement entre particuliers] de ce monde ont beaucoup d’impact », estime Louis Rome, consultant pour l’industrie touristique. Lire la suite.
Source : Le Devoir
Les plus commentés