L’urgence de prendre le virage mobile

L’année 2015 marquera, pour plusieurs intervenants de l’industrie touristique au Québec, le point de bascule au niveau numérique. L’objectif ultime? Rendre son site web adapté à la nouvelle réalité du consommateur connecté, via son téléphone intelligent ou sa tablette.

Les médias sociaux et l’importance d’avoir une approche stratégique de contenu sont maintenant névralgiques dans la démarche marketing des destinations, hôteliers, transporteurs, restaurateurs, attraits et festivals. Plusieurs organisations sont en cours de refonte pour leur site web, ou l’envisage pour la prochaine année. Enfin!

Les enjeux du virage mobile
L’année dernière, je partageais avec vous ma préoccupation de voir l’industrie québécoise à la traine dans ce billet: Le virage mobile en tourisme: réveillez-vous! Mais y a-t-il vraiment lieu de s’inquiéter et obligation de s’adapter à cette tendance? Considérez ces quelques statistiques:

• Aux États-Unis, on évalue que 7% des ventes totales liées au voyage en 2015 proviendront d’un appareil mobile;
• Si on ne considère que les ventes en ligne, ce seront 25% des ventes liées au etourisme qui proviendront d’un appareil mobile en 2015;
• Chez la génération C (25-34 ans), leader dans l’utilisation des appareils mobiles, c’est plutôt 38% des revenus touristiques qui seront ancrés dans le mobile.

Oui, mais bon, ça ce sont les États-Unis, ce n’est pas pareil au Québec... Ah bon? Selon une étude du CEFRIO parue en juin 2014:

• 44% des foyers québécois possèdent une tablette numérique. Parions que depuis le lancement des nouvelles générations d’iPad à l’automne et la période des Fêtes, ce pourcentage avoisine les 50% en ce début 2015;
• Plus d’un Québécois sur deux (53%) possède un téléphone intelligent, ou encore 74% des foyers québécois qui en possèdent au moins un;
• 38% des adultes québécois consultent leur actualité à partir d’un appareil mobile (alors que ce n’était que 17% en 2012);
• Parmi ces 38% de Québécois qui consultent leur actualité via un appareil mobile, cette proportion passe à 58% pour les gens ayant un diplôme universitaire, ou à 68% pour les gens ayant des revenus de 100,000$ et plus.

Bref, on ne parle plus de tendance quant au mobile, mais bien d’une réalité. Nos entreprises québécoises sont-elles prêtes à faire face à cette réalité?

Rendre son site mobile-friendly
Pour l’instant, il y a encore trop peu d’entreprises qui offrent une expérience mobile digne de ce nom, avec un site web en mode adaptatif (responsive web design), qui ajuste les contenus au format de l’appareil.

Au niveau des destinations, Tourisme Îles de la Madeleine a été un précurseur avec son site adaptatif, dès 2013. L’Office du tourisme de Québec (OTQ) a lancé son site adaptatif en 2014 mais sinon, on retrouve peu de destinations québécoises avec un site véritablement adapté aux divers appareils. Certaines destinations optent pour une application mobile, qui peut être un choix judicieux quant on est sur place, mais pas forcément l’idéal en amont, au stade de la recherche en ligne. Dans le cas de bonjourquebec.com, il n’y a ni application mobile, ni site adaptatif pour l’instant.


Résultats partiels de recherche sur mon smartphone pour “choses à faire au Québec”


Le virage mobile n’est toutefois pas que pour les destinations au contraire. Selon l’étude d’Expedia Media Solutions parue en novembre 2014, ce sont surtout les hôteliers et transporteurs qui doivent s’y mettre, de même que les entreprises de location de voitures, entre autres.


Réservations via appareil mobile, selon le type d’entreprise touristique. Source: Expedia Media Solutions, novembre 2014


Comme on le voit dans le graphique ci-dessus, ce sont surtout les hôteliers qui ont le plus à gagner de prendre le virage mobile. D’ailleurs une autre étude, également parue en novembre 2014, mais effectuée par PhoCusWright, nous apprend que les réservations mobiles d’hôtels représentaient 20% des ventes totales des agences de voyages en ligne (Expedia, Booking, Travelocity, etc.).

Comment savoir si votre site web est mobile-friendly? Cliquer ici

En 2015, si vous faites refaire votre site web, il n’y a aucune excuse pour que celui-ci ne soit pas adaptatif. Et ça ne devrait pas coûter plus cher, non plus! Bref, le virage mobile, c’est maintenant.

 

Collaboration spéciale, Frédéric Gonzalo, Gonzo Marketing