L'industrie commence à se faire entendre...

La dernière semaine a été chargée en actualité touristique.

Force est de constater que l'industrie, trop souvent silencieuse, a décidé de faire connaitre ses positions sur les dossiers qui la concernent, notamment sur la révision du modèle d'affaires et sur la gestion de la taxe sur l'hébergement (TSH).

Il est vrai que plusieurs chroniqueurs de TourismExpress ont ouvert le jeu. Mais la suite des choses a rapidement engagé d'autres acteurs de notre industrie.

Intervenants d'expérience ou jeunes de la relève, ATR ou encore leur direction générale, experts en tourisme, médias régionaux et nationaux ont contribué à enrichir le débat.

QUELQUES CONSTATS

Plusieurs constats peuvent déjà être tirés des échanges de la semaine dernière.

• Le premier est sans contredit que l'industrie touristique est dynamique et veut être impliquée dans tous les mécanismes qui la touchent.
• La TSH est une source de revenus qui provient des régions et la gestion de cette dernière doit rester sous la responsabilité des ATR.
• Tous les intervenants sont en accord avec les principes de la révision du modèle d'affaires et conviennent que plusieurs mécanismes et façons de faire doivent rapidement être revus et améliorés. 

TOURISME QUÉBEC « MALADROIT »

Une autre conclusion des discussions de la semaine dernière est, selon l'avis de plusieurs, la maladresse de Tourisme Québec à piloter certains aspects entourant la révision en cours du modèle d'affaires.

Premier constat :
Trop de rencontres se font en « vase clos » et le plan d'action du Ministère semble flou ou tout simplement mal connu des intervenants touristiques.

Deuxième constat :
Tourisme Québec semble avoir de la difficulté à maîtriser tous les enjeux en cause, comme les paramètres régissant la gestion de la TSH, le fonctionnement des ATR ou encore lés défis touristiques des régions (financement, éloignement, saisonnalité, main-d'oeuvre, etc.).

Troisième constat :
Tourisme Québec nous apparaît trop centré sur la TSH, sa gestion et les revenus qu'elle peut générer. 

À tel point que Tourisme Québec semble, de l'avis de plusieurs, ne pas avoir mis tous les efforts nécessaires afin de réviser ses propres « paramètres » de fonctionnement. Par exemple, la gestion de ses programmes de promotion ou de support au développement de l'offre, des outils comme BonjourQuébec.com, ou la signalisation touristique, etc.

Les discussions sont bien engagées et les processus de révision sont en marche. 

Les prochains jours nous permettront sans doute de connaître d'autres aspects des enjeux en cause.

Dans cette perspective, l'industrie souhaiterait davantage de transparence de la part de Tourisme Québec et la tenue d'événements de consultation publique nous semblerait à ce moment-ci incontournable.

Collaboration spéciale, Éric Fournier