L'héritage de Guy Drouin

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«J'ai fait le pire bout. J'ai démarré l'entreprise de zéro et je vous la laisse ainsi. Maintenant, c'est à votre tour de prendre la relève et de vous assurer qu'à la fin de votre carrière elle ait encore évolué. Sinon, cela signifie que vous n'avez pas eu une bonne carrière!»

Pour Guy Drouin, le fondateur du Village Vacances Valcartier, le travail a toujours été une priorité. D'ailleurs, jusqu'à son dernier souffle, l'homme d'affaires a oeuvré à s'assurer que son parc aquatique ainsi que son hôtel ouvrent dans les délais prévus. Malheureusement, il n'a pu voir l'aboutissement de son rêve, décédé d'un foudroyant cancer du foie le 28 novembre, quelques jours avant l'ouverture officielle.  

Les derniers jours de sa vie, après avoir reçu son diagnostic, M. Drouin les a passés dans son parc à vérifier méticuleusement que tout soit prêt pour la grande ouverture et s'assurer de laisser la maison en ordre. Rares sont ceux qui savaient qu'il était malade. Même sur son lit d'hôpital, il a continué de travailler, transmettant plusieurs conseils d'affaires et ses plans pour l'avenir de l'entreprise à ses trois enfants, Mathieu, Simon et Jérôme Drouin. 

«Les trois derniers jours, j'ai eu l'occasion de discuter avec lui l'équivalent d'environ une minute trente par jour, dû à son état de santé. Et c'était toujours des discussions tournant autour de la business, quoi faire et où aller. Je prenais des notes. Le matin de sa mort, il signait encore un papier pour un permis de bar», raconte au Soleil Simon Drouin, qui a accepté pour une première fois avec ses frères de décrire leur vision pour l'entreprise. 

À plusieurs reprises, ils ont demandé à leur père qu'on reporte l'ouverture du parc aquatique, mais la réponse a toujours été la même : «Pas question!»

Comme prévu, malgré quelques petits pépins, entre autres une panne de courant, l'hôtel quatre étoiles et le parc aquatique - un projet de 70 millions $ avec l'Hôtel de glace - ont ouvert leurs portes au début du mois de décembre, mais sans le grand patron. Ce dernier n'a toutefois pas encore terminé son oeuvre puisqu'il a légué un plan d'affaires rempli de projets à ses enfants: d'autres ambitions pour le Village Vacances Valcartier, pour des développements à Québec, pour le parc Calypso en banlieue d'Ottawa, et peut-être même à travers le Canada. Mentionnons que la passation des pouvoirs était entamée depuis déjà plusieurs mois. Âgé de 68 ans, M. Drouin prévoyait prendre sa retraite. 

«Notre père nous a laissé pour 10 ans de projets avant de partir et nous avons bien l'intention de les réaliser. C'était un fonceur; même s'il y avait un million d'embûches devant lui, il les réglait pour atteindre son objectif ultime. Et c'est cette vision qu'on a», confie Simon Drouin, concédant que Noël n'a pas eu la même saveur que les dernières années. «C'est une fête qu'il aimait beaucoup. Il aimait regrouper ses enfants autour d'une même table. Un rassemblement, un bon souper, des cadeaux et beaucoup de jokes, c'était vraiment plaisant avec lui», se remémore-t-il. 

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Source: Le Soleil